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mars 2011

Le chat de Madame Paulo —©martathegoodone

À Paris, dans la nuit — le café de M’ame Paulo. Dix mètres carrés à peine éclairés, d’une odeur âcre du temps passé, du temps pissé par combien de chats.
From the Washingtown Hotel in Rikuzentakata—©David Gilkey

Alors écoutant le mix des fréquences de police de New York ou bien d’une autre métropole, peu importe, je survole la ville hypnotique à travers un œil-caméra aléatoire. La grille des avenues perd son caractère euclidien et l’espace se tord et se séquence en tranches dans ce parcours sans visée particulière.
Pigeon art — © Niznoz

PERDU PIGEON — Pierre: 2 ans et demi, a perdu Mimitte sa petite pigeonne grise.
hong-kong-signs_03 — ©Ikano Grafik

Si la ville naît avec la sédentarisation des hommes, son développement a pour corollaire le recours aux signes. Les traces d’autrefois n’ont rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Mais dès Sumer, Éphèse, Pompéi, Tikal et ailleurs, trois types de signes —institutionnels, mercantiles, sauvages— sont bien présents, et se sont installés dans notre espace urbain. Comment en faire le répertoire? Comment penser leurs connexions? Comment, aussi, les oublier?
"kibera - shadow city" by Christian Als

Il est des villes dont le désir d’homme est ainsi suspendu qu’on ne sait si leur «année zéro» date d’avant ou d’après la catastrophe. Il est des villes qui disent l’obsolescence des espaces urbains avant même d’être achevées. Il est des villes qui sont des ruines modernes d’on ne sait quelle apocalypse. Il est des villes qui sont neuves d’être abandonnées —des cartographies de la désertion.
L'aspirateur sur les tapis de la grande mosquée de Rome — ©Urbain, trop urbain

Leurs chaussettes se promènent en arabesques sur les tapis, sur les plus grands tapis, les yeux sur les plus belles arabesques de béton, les arabesques de la plus grande mosquée d’Europe.
Le personnel du Port ajoutait chaque jour un nouveau post-it —©Pierre Ménard

On s’était dit que, s’il faisait beau, cela nous permettrait de voir de là-haut l’un des plus beaux panoramas sur toute la ville. Besoin de prendre de la hauteur, voir Tokyo sous un autre angle. Mais ce matin-là, la visibilité était très mauvaise, les nuages bas coincés dans un ciel uniformément gris. Il pleuvait à grosses gouttes.
Armory Fence by Ivan Navarro

L’espace disciplinaire est une invention des villes : surveillance, recensement, répartition, division, exclusion… toutes techniques s’exerçant dans un espace délimité où vivent des populations humaines importantes.
Felip Neri — ©Juan Andres Milleiro

Voilà, c’est une place derrière la cathédrale, toute petite place carrée, avec deux entrées, oui, on peut dire qu’il y a deux entrées parce que c’est une place fermée…
1204 v3

Des architectures solitaires décomposées en fragments à l’espace dépossédé et projeté, l’anarchitecture est une méthode spirituelle, une nouvelle psychogéographie du paysage urbain qui a pour but de nous détacher un temps du pouvoir d’accoutumance et de neutralisation de notre culture perceptive.