Articles relevant de la section

LANGUE URBAINE

Trajet du récit, espace de langage de la ville

Eyup

Un döner plus tard, le chapeau en moins, le petit prince approche des cousines accroupies. Pince ici, coup par là. Le voilà devenu roi!
État des lieux après débarquement du 28 juillet

Des jours et des nuits mais toujours avec le chien. Des jours et des nuits au milieu des sacs, au milieu des bâches. Des jours avec des pluies, des jours avec du vent, des nuits avec des gens.
Chat à la voiture rouge—©Microtokyo

Il n’y a bien que les humains pour opposer humanité et animalité, dominant et dominé, ville et nature. Mais nous, les chats, sommes divins parce que nous nous fichons éperdument de ces binarismes simplistes. Nous avons suffisamment d’affect et d’intelligence pour laisser croire aux Hommes que ce sont eux les maîtres et nous les dominés. À vous les chatons de perpétuer cette illusion pour qu’ils continuent à trimer pour nous nourrir et nous choyer.
Graffiti

Au bord du flux des voitures le piéton rouge décompte les secondes qui lui restent à vivre sur le trottoir bondé avant de mourir en vert contre ceux qui sortent en flots de la bouche de métro. Un chaton se lance avant le piéton vert.
Lale

Vous voilà à Çukurcuma comme vous pourriez être dans le Marais, comme dans un café du Canal Saint-Martin, comme à Gracia, comme ailleurs. Jolies tables et jeunes chaises, vieux fauteuils et tableaux neufs sur les murs du café beau.
Tout droit vers la congestion

Nous sommes plus de cent. Plus de cent ventilés et sécurisés dans le bus. Dans le bus qui accordéonne d’une respiration technique sur l’Istanbul Çevre Yolu.
Conversation sur le Bosphore

Car dans la commune d’Istanbul chiens, chats et mouettes ont voix au chapitre du partage de la voirie. Et si l’un, ou dix, surprennent par leur conversation, nul ne pourra se prévaloir de son droit de cité. C’est ainsi.

Nous sommes embarqués. Alors, de Bagcilar à Kabatas, me laisser porter par le tramway, ma fenêtre devenant une chambre photographique qui fixe les attitudes des passants stambouliotes dans la rue.

J’aime ces moments où le temps de l’imaginaire se décroche du temps des gestes. Un frémissement des espaces dérègle les synchronismes; sensations et émotions s’y engouffrent, le coutumier est mystérieux, source d’histoires qu’on se raconte à soi-même. En marchant sur le trottoir.
Philharmonie de Berlin — Hans Scharoun — ©Urbain, trop urbain

C’est à Berlin. Une dame. Une dame qui sort du concert, du Tchaïkovski, oui, très bien. Une bonne soirée, et puis cette architecture on se lasse pas. Intérieur doré de Scharoun.