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FLYER URBAIN
Petits papiers, réclames, relais en ville
Le lendemain de la veille urbaine #5: l’accélération
Ils disent l’époque des télécommunications et des enseignes lumineuses: «Bébé Cadum vous souhaite bon voyage / Merci, Michelin, pour quand je rentrerai / Comme les fétiches nègres dans la brousse / Les pompes à essence sont nues». Ils disent les voyages en transatlantique, les prospectus, les sténo-dactylographes ou les aérodromes: «La religion seule est restée toute neuve la religion / Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation».
Le lendemain de la veille urbaine #4: la maison
L’habitat prétendument «à l’écoute» de ses habitants, dont les capteurs devanceraient même les attentes, fonctionne à rebours de nos espaces bricolés, contingents, aux logiques d’appropriation floues. On se demande quelle domestication la domotique vise en définitive, celle des technologies ou bien la compliance des hommes à leur pharmakon?
Le lendemain de la veille urbaine #3: les ruines
Contrairement à ce que notre manie occidentale de la patrimonialisation des villes laisse accroire, Rome n’a eu d’éternelle que sa prodigieuse aisance à changer de physionomie. Faut-il désormais se tourner vers les mégalopoles du futur pour s’émouvoir à nouveau de la passion destructrice de la reconstruction de la ville sur elle-même?
Le lendemain de la veille urbaine #2: le pli
Une astuce, un différentiel de matériau, une intrication du muscle et du logiciel que surplombe un artifice juridique… La technique est affaire de «pli sur pli», comme le dit Bruno Latour dans un texte que nous découvrions cette semaine. La vie urbaine est l’occasion d’en expérimenter tous les jours les implications.
Le lendemain de la veille urbaine #1: varia
Alors que nous publions un beau texte de Joanne Pouzenc sur Dubaï, à laquelle il manque le temps «pour devenir peut-être une ville», on découvre à Paris un appartement laissé en sommeil pendant soixante-dix ans. Il appartenait à Madame de Florian, décédée cette année à l’âge de quatre-vingt-onze ans. Quelle nostalgie en ouvrant ce vieux flacon! Fixation du temps…
Superman et une pincée de tuiles
Tiens donc. Alors que les médias nous informent d’une éventuelle « menace terroriste » en Europe, voici qu’au détour d’un regard, je surprends Superman qui guette la place du Capitole depuis les toits du bâtiment éponyme. Toulouse, près de dix ans après l’explosion de l’usine AZF, serait-elle sous une imminente menace?
Un éclair noir dans le ciel post-soviétique
Un cinéma russe a aujourd’hui émergé, qui propose des divertissements spectaculaires non exempts d’un sous-texte réinvestissant la culture russo-soviétique, mettant en scène des personnages aussi influencés par l’Occident qu’affirmant une certaine fierté russe, tout en étant capable de regarder en face les faiblesses de la société, filmant Moscou dans toute sa complexité. L’une des meilleures illustrations de ce cinéma est une superproduction de Bekmanbetov, le long métrage Chernaïa Molnïa.
« Ma Compagnie »
La guerre se fait dans les champs, sortons des villes. La santé est aux marcheurs en plein vent, allons donc courir la campagne, l’hygiène l’ordonne. La plupart des soldats sont des paysans et leur visage s’épanouit dès qu’ils dépassent l’octroi et revoient les bois et les plaines. Tous, quelle que soit leur origine, s’étiolent, à 20 ans, dans les casernes, s’enrhument dans les cours humides et s’abrutissent sur la place d’exercices.
À l’école de la ville
Comme chacun sait la carte scolaire n’existe plus, et pourtant une école se définit encore beaucoup par son territoire, et quand celui-ci est un espace sous tension, hérité, fracturé, il peut arriver que l’enseignant soit un peu dans les marges. Paroles d’un instituteur d’une petite ville de province.
Mensonge de la ville
Dans «Metropolis», les corps s’exténuent au travail, dans «La Menzogna», les corps sortis de la ville quittent leurs costumes «de ville» pour s’enfermer dans des combinaisons d’usine où certains seront broyés, brûlés, électrocutés. Ça, c’est pour le monde d’en bas, celui du travail; et le monde d’en haut? Des corps corsetés, encuirés… ou nus, mais pour se vendre. Mensonge d’en bas: gagner sa vie en perdant son temps, ses forces, sa vie. Mensonge d’en haut: le sexe se vend bien, spectacle et spasme sans amour.