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Inventaire des rues de Shanghai — avant le départ

Inventaire des rues de Shanghai — avant le départ

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En vrac d’abord, puis très vite, rassembler les souvenirs, classer les visions, ranger les pensées. Tout plier en tout petit, les papiers découpés des trajets dans la ville.
Définition de la rue: espace viaire caractérisé par la circulation qu’il permet et par la distribution des fonctions de la ville qui l’encadrent (commerces, services, travail, habitat, etc.). C’est trop court. On dépliera plus tard.

Les rues connues…
– Les rues avec trottoirs et voitures, rue classique, je la mets en premier parce que c’est la plus connue. Si elle reste au fond, c’est bon.
– La rue piétonne et ses commerces, de vêtements, de marques. Bien connue aussi, je la mets à côté de la première. Au fond. Se souvenir qu’au premier étage, on trouve des restaurants. Et que les enseignes colorées sont nombreuses et grandes, en alphabet et en caractères.

Puis, les rues dans des espaces intérieurs…
– Allée centrale du lilong — en boîte.
– Ruelles distribuées par cette allée centrale, de part et d’autres, et pouvant se rejoindre dans un entrelacs parfois. Ne pas oublier les différentes apparences qu’elles peuvent prendre, selon le degré de réhabilitation du quartier. Degré zéro: évier devant la porte, linge étendu sur des bambous, petits commerces, tout petits. Degré un: évier devant la porte, neuf. Linge étendu de même, mais tout est propre, et deux gardiens contrôlent les entrées. Degré deux: plus d’habitation, mais des lieux pour artistes et intellectuels : cafés, librairies, galeries… Certains lieux sont entre degré un et degré deux: des gens ou de la gentrification… qui vaincra?

À ranger avec…
– Les rues privatives, distribuant un ensemble d’immeubles d’une trentaine d’étages. Là, le gardien est remplacé par une barrière.
– Les passages couverts des centres commerciaux. Ils ne distribuent plus des habitations mais des magasins. Mais ils s’inscrivent bien dans un espace clos qui devient un espace de vie, pour beaucoup.

Et puis encore, les rues qui ont séparé les modes de circulation…
– La passerelle, qui permet aux piétons de passer par dessus les voitures.
– Le passage souterrain: identique à la précédente, mais par dessous.

Et, plus nouveau: la rue souterraine. Là, piétons et bicycles ont une voie, en sous-sol qui les sépare des voitures. Celles-ci ont déjà, dans ce cas, le niveau du sol, mais aussi une à trois routes suspendues au-dessus.
Ranger aussi: les cinq niveaux de circulations, à certains endroits.

Encore une remarque à caser, sur la circulation à Shanghai: pas senti de zone non définie. Et pourtant, des chantiers, des mutations et des espaces intermédiaires dans la ville.
Autour des chantiers: une fois l’immeuble, la maison ou le quartier détruits, un mur d’enceinte est construit, puis peint à l’image de ce qui se construira derrière. Impression de décor de cinéma.
Sous les échangeurs routiers, sous les passerelles: de la verdure, des jardins, de l’éclairage, pas de caméra, mais du contrôle passif. Des gens dans un uniforme quelconque.
De façon générale — ça ne zone pas, ni dans la ville, ni dans la vie. Il y a des voies.

C’est bon, on ferme. C’est parti.

Auparavant

Fragile asile derrière la grille post-exotique

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Longtang memory

1 Commentaire

  1. […] Ce billet était mentionné sur Twitter par aleph187b, URBAIN trop URBAIN. URBAIN trop URBAIN a dit: Inventaire des rues de Shanghai — article Urbain, trop urbain http://ow.ly/1AROi […]

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