L’ho perduta — Relations urbaines #11
Ici, comme tous les jeudis, un instant dans une ville, de ceux qui signifient qu’on était là, pris dans la trame des mots des autres. Ici, Urbain, trop urbain les relate et rien n’aura eu lieu, que le lieu, excepté, peut-être, une constellation…
Une américaine blonde et grande et fine sur un pont — une new-yorkaise. Une new-yorkaise avec une valise à Venise, sur un pont monte, descend, tourne. Un café devant elle et un garçon de café :
– Woh ! Please ? Where’s the station ?
– La gare, oui, bien sûr. Vous prenez à droite, et puis encore à droite, et puis à gauche, et puis… Bon et puis là vous êtes perdue.
– Woh ! Thank you ! Thank you very much !
Une américaine blonde et grande et fine — une new-yorkaise. Une new-yorkaise avec une valise à Venise, sur un pont monte, descend, tourne.
Et des lèvres du garçon, sur ses pas aiguilles :
L’ho perduta… me meschina
Ah, chi sa dove sarà ?
Non la trovo…
L’ho perduta… meschillina…
*
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