|
Les raisons d'y assister...
Philippe Descola, professeur au Collège de France, et Catherine Larrère, professeur émérite à Paris 1 et présidente de la Fondation de l’écologie politique, ont composé un remarquable panel d’intervenants pour apprécier les reconfigurations en cours dans le champ des sciences humaines et sociales au regard de la notion d’anthropocène.
L’hypothèse de l’anthropocène implique que l’histoire humaine et celle de la nature se rencontrent, ce qui revient à affirmer l’unification de l’humanité, considérée comme une force naturelle. Que signifie l’unité de l’humanité ainsi appréhendée dès lors que l’on constate que le poids des populations humaines dans le changement global est inégal, et qu’elles en seront différemment atteintes ? Que signifie-t-elle au regard d’une approche anthropologique qui a toujours insisté sur la diversité des humains pour saisir l’humain ? Et si la recherche d’un accord commun entre les nations rend nécessaire la définition d’un intérêt général, sur quelles bases politiques et scientifiques penser cette unité ?
À un mois de la tenue de la COP21, c’est un événement scientifique à ne pas rater, notamment pour Philippe Descola et sa conférence inaugurale intitulée « Humain, trop humain » et pour notre ami Bruno Latour qui proposera une réflexion sur la notion de « critical zone ».
|
|