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Pop up park — ©Open House gallery NYC

L’histoire de l’idée de nature semble s’être engagée dans une définition où l’artifice ne tient plus lieu de pôle d’opposition. Comme si par la ville, milieu technique par excellence, et principal acteur de la menace écologique, une transmutation des valeurs de la nature était en train de s’opérer.
Tour Eiffel-planche

La notion de structure a une histoire qui la rend porteuse d’un certain nombre de clivages, notamment idéologiques et professionnels: opposition du beau et de l’utile, conflit d’autorité entre architecte et ingénieur. L’autonomie esthétique des structures contemporaines ne signifie pas pour autant que ces clivages sont irréductibles: elle désigne au contraire un point d’articulation de l’ingénierie avec la création artistique.
Crainte et tremblement

Eh oui! Les «véroleries mécaniques» de la bagnole auraient fait leur temps! On n’a pas idée, que c’en est indécent même, cette obstination rétrograde à prolonger les «tribulations pétrolifères»! C’est plus d’époque, on n’a plus les moyens…
Fabrikk

Comment en étais-je arrivé à ce canard? Je ne sais. Quoi qu’il en soit, cette semaine, j’ai cru l’espace d’un moment que Big Duck — le plus célèbre représentant de cette architecture de bord de route où le bâtiment prend la forme du produit qu’il distribue — avait disparu de son implantation le long de la route 24 à Flanders, à l’entrée de Sears-Bellow County Park (dans l’État de New York).
Installation Johann Sebastian Bach à la Manchester Art Gallery — ©Zaha Hadid Architects

Le sens de la musique se mesure « se faisant », pour le compositeur, s’écoutant, pour l’auditeur; la «construction» du temps musical est toujours « en train », sans expression autre que celle de son propre ordre. Concrétion de la durée, pétrification de la période du présent, l’architecture parachèverait dans l’équilibre de ses ordres quelque chose qui tienne pour nous de la beauté du temps musical.
Ouvriers admirant le pont Waibadu et la Pearl Tower, mis en lumière par Citelum ©Urbain, trop urbain

J’ai récemment pu voir à Shanghai — autrefois surnommée le «Paris de l’Asie» — combien la fantasmagorie de la «ville lumière» demeure encore sensible, depuis l’inauguration de l’Exposition universelle de Paris, en 1900, et son Palais de l’électricité, au sommet duquel caracolait de mille feux un «Génie» éponyme.
The Naked City —imprimé à Copenhague — réalisé en découpant les plans d’un Guide Taride de Paris

Ça a débuté lundi par un cratère intrigant, inexplicable et innommable. J’allai depuis flânant en 80 gigapixels dans un Londres où je tentais de débusquer quelques anciennes utopies architecturales, tel le quartier brutaliste de Barbican, mon préféré, celui où j’aime boire un café en terrasse pour admirer les saillances de ces gratte-ciels de béton que vomit la City arrogante.
Denise — Venturi, Scott Brown and Associates, Inc., Learning from Las Vegas Studio, 1968, photograph (courtesy of Venturi, Scott Brown and Associates, Inc.)

Le grand œil satellitaire Google Map et son explorateur de ras-de-terre, Google Street View, sont des machines dont nous avons rapidement adopté l’usage, nous transformant en cyber-arpenteurs du quotidien planétaire, de sorte que pas une frange de notre monde physique n’échappe au jeu de conjecture et de vérification que ces logiciels permettent d’orchestrer.
Charles Demuth — Figure 5 in Gold — 1927

Ils disent l’époque des télécommunications et des enseignes lumineuses: «Bébé Cadum vous souhaite bon voyage / Merci, Michelin, pour quand je rentrerai / Comme les fétiches nègres dans la brousse / Les pompes à essence sont nues». Ils disent les voyages en transatlantique, les prospectus, les sténo-dactylographes ou les aérodromes: «La religion seule est restée toute neuve la religion / Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation».
Dust Bells 2 -Dye transfer @Eggleston Artistic Trust

L’habitat prétendument «à l’écoute» de ses habitants, dont les capteurs devanceraient même les attentes, fonctionne à rebours de nos espaces bricolés, contingents, aux logiques d’appropriation floues. On se demande quelle domestication la domotique vise en définitive, celle des technologies ou bien la compliance des hommes à leur pharmakon?