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Shanghai

Abattoirs coursives

À Shanghai, dans le quartier historique de Hongkou (nord de la rivière Suzhou), au point de convergence de deux canaux, «Slaughterhouse 1933» est un ensemble de trois bâtiments dont deux ont fait l’objet d’une requalification importante. Comme son nom l’indique, avant de devenir tout récemment un centre culturel branché, ce complexe avait été construit dans les années 1930 pour assurer la fonction d’abattoir de porcs.
Habitat modeste

À côté des bidonvilles de cabanes précaires et des dortoirs, les cités ouvrières avaient été bâties par les entreprises pour y loger leurs employés. La cité est composée de lotissements de maisons rectangulaires d’un ou deux étages. Elles sont alignées en lanière sur des allées perpendiculaires à la rue, d’où leur nom, les « longtang fangzi ».
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En vrac d’abord, puis très vite, rassembler les souvenirs, classer les visions, ranger les pensées. Tout plier en tout petit, les papiers découpés des trajets dans la ville. Définition de la rue: espace viaire caractérisé par la circulation qu’il permet et par la distribution des fonctions de la ville qui l’encadrent (commerces, services, travail, habitat, etc.). C’est trop court. On dépliera plus tard.
Mise en place de l'Exposition universelle sur la maquette de Shanghai

Chronique de deux visites: du Centre d’urbanisme de Shanghai et du Musée historique de Shanghai. L’un sur la place du Peuple, l’autre sous la Pearl Tower. Celui-ci est plus ancien que celui-là, mais les deux fonctionnent de la même façon: des analphabètes pourraient s’y retrouver, donc les étrangers aussi. Pas de texte, ou si peu. C’est un livre d’images qu’on ouvre sur la ville – où l’on verra comment Shanghai se dessine un destin, et pourquoi elle y parviendra.
Entrée du Maglev en gare

Monter dans un ascenseur devient l’expérience décisive pour savoir ce qu’il en est de la volonté de puissance des promoteurs et constructeurs de tours, et à travers eux, de la ville qui s’enorgueillit de ses gratte-ciel. Le parcours peut d’ailleurs être scénarisé, séquencé, sans que l’expression du geste architectural et politique de la tour s’en ressente, bien au contraire. Et si le Maglev était un ascenseur horizontal?
Paire de vendeuses

L’ouvrier, la shanghaienne, la dame au linge, les vendeurs à la paire, la jeune femme au scooter, les gens du marché, le commis libraire, le serveur du Bar Rouge, le chinois d’enfance… Et voilà. Et tu sais maintenant pourquoi tu étais là.
Paysanne vendant ses légumes dans un petit marché du nord de Shanghai, tout près de la gare.

Les besoins métropolitains de Shanghai structurent assez tôt les rapports du maraichage et de l’industriel dans la banlieue de la ville. On peut voir l’insinuation, dans les espaces résidentiels, d’une agriculture intensive qui optimise le sol. Mais on peut voir aussi des déplacements d’industries en marge du centre urbain qui induisent des relogements des populations rurales dans de grandes tours d’habitation. On voit même émerger des gatted communities dysnéifiant la «ville à la campagne», de nouveaux espaces de loisir, des country resorts…
Pudong éteinte

Et là, devant Pudong, toutes lumières éteintes à trois heures du matin, c’est l’image même du milieu, neutre et fade. Aucune pensée ne vient, aucune sensation, aucune extase, même pas en souvenir des mille et mille scintillements de la tombée de la nuit sur la city depuis le pont versicolore de Waibaidu. On se dit qu’on est là et c’est tout.
Lilong

Le lilong est aujourd’hui, à Shanghai, au cœur du conflit urbanistique entre l’héritage des anciennes structures et les programmes de développement à grande échelle. Avec leur « rénovation », ce qui est caractéristique du Lilong, c’est-à-dire l’espace de relation, est en train de disparaître.
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Ces deux Shanghaïennes en tailleurs nous emmènent jusque devant les raviolis recherchés. Elles vérifient régulièrement qu’on les suive, du coin de l’œil. Loin de toute promiscuité.