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Washboard Soul — Relations urbaines #18

Washboard Soul — Relations urbaines #18

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Ici, comme tous les jeudis, un instant dans une ville, de ceux qui signifient qu’on était là, pris dans la trame des mots des autres. Ici, Urbain, trop urbain les relate et rien n’aura eu lieu, que le lieu, excepté, peut-être, une constellation…


Fluet avec ton chapeau, avec une fille, avec une autre, avec les deux. Elfe à l’infini tu leur joues des tours. Tu les habilles habile de gestes autour de la mascarade— et dérobade. Fausse adresse à montrer la maladresse où tu disposes soudain leur charme. L’œil s’améthyste, la lèvre se plisse, les pieds dérivent, puis ton épaule ou ta main ou ta hanche la fait revenir dans ta signature à toi. Dans la nuit dans le cri de l’harmonica dans la fumée en foule au rythme du washboard, dans le club d.b.a de Nola, c’est la loi du banjo sans répit.

Cette fois face contre face en spirale tu l’invites à la signature derrière l’ambre des verres de bières. Accord des corps une fois encore à l’épaule à la hanche au sourire à la main dans le rythme du blues cajun — et déséquilibre soudain dans sa main dans ses yeux à chercher, à ne pas trouver car elle n’y est pas — à ne pas saisir ton autre main, ton autre bras. Et la pupille arrondie te demande comme à chaque fois Sécession Vietnam ou Katrina, l’histoire de ton bras au poker de Nola. Mais le washboard lave tes yeux au bleu américain, puis ton épaule ou ta main ou ta hanche la fait revenir dans ta signature à toi, le manchot au rythme du blues cajun.

*


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Auparavant

À l’ombre des palmiers

Ensuite

À vous de jouer — Relations urbaines #19

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