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Du sillon à la skyline : des lignes et des paysages

Du sillon à la skyline : des lignes et des paysages

Colloque international

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EN PRATIQUE

Du sillon à la skyline : des lignes et des paysages

Pour une conception unitaire du paysage

28 et 29 septembre 2017 – Université Rennes 2

Organisateurs :  ESO – Rennes (CNRS UMR 6590)
Histoire et critique des arts (EA1279)
LTEG Rennes Costel (CNRS UMR 6554)

Campus Villejean

Salle Léonard – bât. A

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Ce colloque envisage d’appréhender les paysages – naturels, anthropisés et artistiques – selon leur structuration à partir de lignes et de formes géométriques. De nombreuses lignes horizontales, verticales, droites ou courbes, mais aussi des figures géométriques simples – cercle, rectangle, triangle – sont en effet récurrentes dans les espaces paysagers où elles fonctionnent comme des rythmes ou des Gestalten qui articulent les lieux en les organisant selon un sens manifeste et identifiable : une ligne d’horizon ou de crêtes, un cercle de mégalithes, un chemin, une rocade, un sommet de volcan, une ligne d’éoliennes, une parcelle agricole ou un gratte-ciel s’imposent à la perception et définissent immédiatement une configuration signifiante. Interroger les lignes et les figures du paysage présuppose que l’on accorde une priorité à la perception visuelle. Si on l’envisage le plus souvent comme statique, la vision peut aussi bien être itinérante, en sorte qu’elle intègre des mouvements qui l’altèrent et la recomposent en l’associant, sans l’éliminer, aux autres données sensorielles (sons, couleurs textures, odeurs). C’est pourquoi la structuration du paysage en tant que perçu en ce sens large nous paraît pouvoir être reconduite à une certaine « figuralité » dans laquelle la ligne joue un rôle prédominant quoique non exclusif. Notre colloque se propose donc d’explorer ces différents types de structures, naturelles ou artificielles, passées et présentes, dans une approche à la fois historique et pluridisciplinaire : du sillon de Romulus à la skyline.

Cette approche revendique la pluridisciplinarité afin de faire dialoguer des conceptions du paysage trop souvent séparées : le point de vue anthropologique et archéologique sur les sociétés anciennes, le regard ou le geste des land-artistes, le point de vue de l’urbaniste et celui du philosophe, les exigences de l’architecte et celles du géographe, les perspectives de l’historien d’art, du littéraire comme celles des théoriciens de la perception. Tous ces regards sont en général donnés comme qualifiant un certain « type » de paysage qui serait spécifique d’une ontologie régionale et, peut-être, sans véritable communauté avec les autres « types », comme s’il y avait là des réalités hétérogènes relevant de régimes théoriques et pratiques différents. Nous vivons pourtant bien dans un seul et même monde et nous sommes aussi spontanément capables de reconnaître un paysage lorsqu’il s’offre à nous, qu’il soit naturel, rural, urbain ou artistique. Aussi, ce colloque voudrait comprendre notre aptitude à reconnaître et à identifier un paysage comme tel, grâce à la médiation de lignes et de figures rythmiques ou eurythmiques. L’ambition d’une telle confrontation des recherches menées dans les différentes disciplines qui s’attachent aux paysages serait de parvenir à esquisser la possibilité d’une théorie commune, voire unitaire du paysage, partageable d’un point de vue géographique et philosophique, anthropologique et artistique.

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Oh couleurs !

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