Urbain-Logo-retina
Nos chers déchets
 
 
Nos chers déchets
Le grand plateau d’exposition du MuCEM (Marseille) accueille depuis le mois dernier une exposition consacrée à l’économie des déchets en Méditerranée, avec un angle de présentation inédit, fondé sur des enquêtes ethnographiques réalisées en Turquie, en Albanie, en Égypte, en Italie, en Tunisie, au Maroc ou dans le Sud-est de la France… Le collectif Urbain, trop urbain a pris une part active à son élaboration, dès le printemps 2015, au sein de l’équipe de direction artistique et de scénographie (dans un groupement comprenant Encore Heureux architectes, mandataires, et bklub Architectes).
 
 
Lors de la maturation de cette exposition et au travers des multiples étapes de travail qui nous ont réuni, ce qui nous a paru tout a fait stimulant, c’était la façon dont le déchet, à condition d’en suivre la carrière complexe, permet de relier le local au global et de rendre compte des boucles de rétroactions que provoquent les activités humaines sur la planète. Avec le rebut suivi à la trace, nous pouvions en effet découvrir les lignes de partage que dessinent des parcours d’objets entre les mondes formels et informels des échanges économiques. Nous pouvions aussi les croiser avec celles des modes de gestion, plus ou moins froids ou chauds, plus ou moins délégués ou bricolés, plus ou moins insanes pour les collectifs humains et non-humains… Nous vous proposons dans cette newsletter spéciale un parcours détaillé de l’exposition « Vies d’ordures » et quelques textes de réflexion et/ou de rebond. Enfin, si vous êtes dans les parages, venez nous retrouver au MuCEM pour une soirée spéciale autour des pollutions industrielles, le vendredi 28 avril.
 
 
 
 
Fos-sur-mer depuis la plage de Piémanson ©Urbain, trop urbain
 

Pollutions industrielles, Marseille et ses environs

Comment donner à voir des pollutions invisibles ? Comment les mesurer, comprendre leur nature, leur dangerosité ? Le collectif Urbain, trop urbain participe à une soirée spéciale, le vendredi 28 avril, consacrée aux manières artistiques et/ou scientifiques de nous rendre sensibles ces zones critiques où le déchet devient paysage.

 
 
 
 
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
 

Attention décharge… Suivez le guide ! | par Claire Dutrait

L’exposition-recherche présentée au MuCEM de mars à août 2017, intitulée « Vies d’ordures » traite de l’économie des déchets en Méditerranée. Elle raconte nos modes d’échanges avec les déchets, ce qui circule de nous à eux, l’énergie qu’ils nous font dépenser et celle qu’ils nous font gagner, les spéculations dont ils font l’objet, les pertes irrémédiables qu’ils génèrent, et nous avec.

 
 
 
 
Manshiyat Naser, Caire – ©David Degner
 

L’impossible à exposer | par François Dutrait

Pourquoi l’économie des déchets ne peut-elle se présenter, sinon de façon illusoire, comme résolution ou achèvement d’un cycle? Parce que le résidu est non seulement l’envers de la production capitaliste, mais qu’il relève aussi d’une hétérogénéité irréductible, qui exige que nous sortions des schémas de l’économie restreinte.

 
 
 
 
Aliağa, ©Franck Pourcel
 

L’homme démantelé | par Franck Pourcel

À l’ouest de la Turquie, dans la région d’Izmir, il y a une ville industrielle en bord de mer, protégée dans un golfe entouré de collines, et lui-même enveloppé dans un autre golfe, une sorte de paravent aux eaux de la mer Égée. C’est Aliağa.

 
 
 
 
Ordures08-11-37-7
 

De l’économie des déchets

« Vies d’ordures », le catalogue de l’exposition sous la direction de Denis Chevallier et Yann-Philippe Tastevin est disponible en librairie. 240 pages richement illustrées…

 
 
 
 
Dumping
 

Par-dessus bord ! | par Matthieu Duperrex

Ça turbine dur! Ça dégueule de partout! On en jette des pelletées infinies et on purge cette affaire à grands coups de lance incendie. Quelle drôle de nef tout de même que cette benne à ordures volante…

 
 
 
 

Vous l'aviez manquée? > La précédente newsletter.