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Esthétiques de fin(s) du monde
 
 
Claire Dutrait a publié voici un mois son premier roman, Aujourd’hui Eurydice, une œuvre ouverte, prise entre un livre papier, un livre numérique (avec boucles rétroactives), un site « avant-scène » et des performances... pour donner à voir et à entendre une fable écologique pour aujourd’hui. Ce monde d'aujourd'hui, ou plutôt ses ruines, c'est justement ce qui fait l'objet des enquêtes de milieux et des interventions d'Urbain, trop urbain. Nous avons sélectionné ici quelques unes de nos récentes lignes théoriques qui accompagnent le motif du récit Aujourd'hui Eurydice. Bonne lecture!
 
 
 
 
 

Aujourd’hui que l’enfer n’est plus sous terre…

Dans l’émission littéraire "Paludes" diffusée sur Radio Campus Lille, le critique Nikola Delescluses lit et interprète le premier roman de Claire Dutrait, Aujourd’hui Eurydice, paru récemment aux éditions Publie.net 

À écouter!

 
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« Dans ce premier roman que leur consacre Claire Dutrait, du collectif Urbain trop urbain, intitulé Aujourd'hui Eurydicele récit découle autant de la matière mythologique que de l'opéra de Monteverdi qui résonne à chaque page. L'histoire est connue : Orphée part en quête d'Eurydice au-delà de la mort pour tenter de la ramener vers la vie. Mais ici, le mythe prend la tournure d'une fable écologique, et Orphée traversera des enfers qui nous sont douloureusement familiers : ce sont les temps de l'État d'urgence permanent, des catastrophes industrielles, de la pollution, du réchauffement climatique et de la montée des eaux... Quant à Orphée, qui le cherche, lui ? Qui l'espère ? Aujourd'hui Eurydice, plus qu'une réécriture, est un détournement de notre monde en crise pour le mettre au service d'une matière littéraire antique mais ici réinventée sous la forme d'un roman sensible et puissant. » (Guillaume Vissac, éditeur, publie.net)

 
 
 
 
Baotou, China, 3 August 2014-2
 

Habiter le crassier. Quelles cosmophanies pour l'anthropocène?

Du crassier d’abord, on ne sait pas de quoi il s’agit, c’est illisible et inhabitable , comme si nous étions tenus à la « mauvaise distance » d’une expression métamorphique, et c’est aussi souvent invisible, comme nombre de pollutions industrielles. [par Matthieu Duperrex]

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Et in Arcadia ego. Prélude à la Biennale d'architecture de Venise

Les berges des rivières ou bien les îles fluviales ont souvent ce mystérieux potentiel de générer des histoires de ralliement à une communauté choisie. La peinture, la littérature et le cinéma prolifèrent de pareilles échappées pour l’imaginaire au bord de l’eau. [par Matthieu Duperrex]

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Acosmies. Sur la frange d’un monde inhabitable

On propose ici de prendre à revers la thèse heideggérienne selon laquelle «l’animal est pauvre en monde». Cette théorie est traversée d’un dualisme symptomatique de la Modernité. L’acosmie prêtée à l’animal devient alors plutôt un paradigme utile pour décrire le «cercle de désinhibition» qui régit cette Modernité, notamment avec l’avènement de l’anthropocène. [par Matthieu Duperrex]

 
 
 
 
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À la recherche des mondes possibles dans les ruines du productivisme

On lit cette enquête d’Anna Tsing parce qu’elle rend optimiste sur la possibilité d’instaurer des relations viables, quoique fragiles, dans un monde qui semblait voué à disparaitre, et que les notions mises en jeu permettent de le lire avec un œil dégagé de sa taie de fatalisme. [par Claire Dutrait]

 
 
 
 

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