Articles relevant de la section

LANGUE URBAINE

Trajet du récit, espace de langage de la ville

Souviens-toi de la pluie ce printemps, de la pluie de pétales en échappée belle lorsqu’il en pleuvait sous les lourds nuages gris, des lucioles envolées comme un souvenir du Japon sur les toits de la ville.

L’entrée du motel avec sa pancarte éclairée tel que vous l’avez toujours vu sur les écrans du crime vous arrête là.

À Shanghai dans la concession française, un lilong n’a pas été détruit: cafés et restaurants maintiennent l’architecture discrète dans un souvenir renouvelé des années 30.

Une new-yorkaise avec une valise à Venise, sur un pont monte, descend, tourne.

Une masse sombre et frêle. Une âme sous un pont sort vers la lumière. C’est un homme. Sa main cherche le mur oblique, la verticale le fuit, le rattrape, de biais.

Une enseigne à droite, Friendly Quick Stop. Tu peux t’y arrêter pour quelques nuggets au piment. Mais la rencontre avec le sud, c’est plus loin.

À Paris, dans la nuit — le café de M’ame Paulo. Dix mètres carrés à peine éclairés, d’une odeur âcre du temps passé, du temps pissé par combien de chats.

PERDU PIGEON — Pierre: 2 ans et demi, a perdu Mimitte sa petite pigeonne grise.

Leurs chaussettes se promènent en arabesques sur les tapis, sur les plus grands tapis, les yeux sur les plus belles arabesques de béton, les arabesques de la plus grande mosquée d’Europe.

Voilà, c’est une place derrière la cathédrale, toute petite place carrée, avec deux entrées, oui, on peut dire qu’il y a deux entrées parce que c’est une place fermée…