Articles par
Claire Dutrait
Silence, elle tourne
Moi préfète, je ne dirai rien de la composition de l’agent bleu et l’agent orange déversés dans les campagnes des colonisés qui voulaient s’émanciper. Rien sur l’Algérie française comme réserve d’ouvriers. Je ne vous parlerai d’aucun colonisé, ni ceux d’Asie, ni ceux d’Afrique.
Terre ! Terre ! Une trouée dans le ciel politique avec les Gilets jaunes et les Climatiques
L’axe ancien ne fonctionne plus pour répondre aux désirs du peuple. Bruno Latour a montré que nous étions en cours de bascule entre un monde orienté vers la Modernité, sur un axe local-global, et un autre monde, orienté quant à lui vers le terrestre sur un axe désinhibition-attachements. Comment cette boussole peut-elle nous aider à lier le mouvement des Gilets Jaunes à celui des Marches pour le climat?
À la recherche des mondes possibles dans les ruines du productivisme
On lit cette enquête d’Anna Tsing parce qu’elle rend optimiste sur la possibilité d’instaurer des relations viables, quoique fragiles, dans un monde qui semblait voué à disparaitre, et que les notions mises en jeu permettent de le lire avec un œil dégagé de sa taie de fatalisme.
ATTENTION DÉCHARGE… SUIVEZ LE GUIDE !
L’exposition-recherche présentée au MuCEM de mars à août 2017, intitulée « Vies d’ordures » traite de l’économie des déchets en Méditerranée. Elle raconte nos modes d’échanges avec les déchets, ce qui circule de nous à eux, l’énergie qu’ils nous font dépenser et celle qu’ils nous font gagner, les spéculations dont ils font l’objet, les pertes irrémédiables qu’ils génèrent, et nous avec.
A TRIP TO RESET MODERNITY
L’exposition collective « Reset Modernity ! », dont le commissariat était assuré par Bruno Latour, Martin Guinard-Terrin, Christophe Leclercq et Donato Ricci, présentée au ZKM (Centre d’art et de technologies des médias) de Karlsruhe, en Allemagne, s’est tenue du 16 avril au 21 août 2016.
L’énonciation piétonnière comme fabrique du lieu
À Urbain, trop urbain nous considérons que la pratique des espaces urbains les plus ingrats en apparence est toujours l’occasion de «faire lieu», c’est-à-dire de délivrer un sens par-delà le déficit premier de fiction, d’appropriation sociale et de culture.
Parade
Cicatrices mal cousues, dernière frontière, Nola ville sorcière, qui connait les coupures, le tranchant et son envers, entre ceux qui restent et ceux qu’elle laisse, les squelettes derrière les murs…
Oraison noire
Tu as mangé les noirs et tu vas noyer les blancs et la marée noire qui reflue en toi c’est la fin Nola c’est la fin de toi des noirs des blancs des texans des blues et des bayous des cajuns du jazz et de Mojo de Mojo René dans Crescent City
Écrire la ville dans les espaces numériques
Par la description du parcours de Urbain, trop urbain, cet article éclaire la relation entre un projet éditorial (écrire sur la ville contemporaine), un média (le Web) et des écritures.
Riva d’exil
À l’abri du vent sur la place des hommes jouent au backgammon dos aux pétroliers qui s’engagent sur le Bosphore. Tu cherches l’Ukraine sous le même ciel bas de l’autre côté, et combien d’anoraks —