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ATTENTION DÉCHARGE… SUIVEZ LE GUIDE !

ATTENTION DÉCHARGE… SUIVEZ LE GUIDE !

Parcours d'exposition

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L’EXPOSITION
Vies d’ordures. De l’économie des déchets (MuCEM, du 22 mars au 15 août 2017) Commissaire général : Denis Chevallier, ethnologue, conservateur général au Mucem Commissaire associé : Yann-Philippe Tastevin, ethnologue au CNRS Direction artistique et scénographie : Encore Heureuxbkclub ArchitectesUrbain, trop urbain Graphisme de l’exposition : Patrick Lindsay Artistes associés : David Degner, Stefanos Mangriotis, Bastien Massot, Lucy et Jorge Orta, Frank Pourcel, Lionel Sabatté et Nils Völker Chercheurs associés : Bénédicte Florin, Jamie Furniss, Pascal Garret et Lucile Gruntz Comité scientifique : Sabine Barles, Tatiana Benfoughal, Gerard Bertolini, Sylvie Bredeloup, Delphine Corteel, Octave Debary, Jean-Baptiste Fressoz, François Galgani, Emmanuel Grimaud, Frédéric Joulian, Serge Latouche, Baptiste Monsaingeon et Yoann Moreau

EN QUOI LE MONDE DEVIENT-IL MOINS HABITABLE ET MOINS AGRÉABLE ? Cette question est vraisemblablement celle à laquelle tentent de répondre aujourd’hui l’ensemble des sciences, humaines, sociales, de la vie et de la terre lorsqu’elles s’intéressent à l’anthropocène. La simplicité de sa formulation (que nous devons à Philippe Descola) fait qu’elle parle aussi à tout un chacun et l’interroge sur la situation du monde d’aujourd’hui.

L’exposition-recherche présentée au MuCEM de mars à août 2017, intitulée Vies d’ordures aborde cette question au prisme de l’économie des déchets en Méditerranée. Elle raconte nos modes d’échanges avec les déchets, ce qui circule de nous à eux, l’énergie qu’ils nous font dépenser et celle qu’ils nous font gagner, les spéculations dont ils font l’objet, les pertes irrémédiables qu’ils génèrent, et nous avec.

PARCOURS

On entre sur le grand plateau du MuCEM, côté mer, derrière la résille de Ricciotti. On pousse la porte. Ordure !… ça bouge encore… un mur de sacs-poubelle noirs. Ils respirent, c’est calme et hypnotique. C’est l’œuvre de Nils Völker, Sixty, 2017, elle éclaire le titre : Vies d’ordures, l’économie des déchets en Méditerranée. Les murs en medium arborent des gravures de pictogrammes : têtes de morts, flammes, poubelles. La tonalité est donnée : c’est beau, c’est inquiétant, c’est parlant.

Un passage est ouvert dans les panneaux, au bout duquel on aperçoit des lichens sous vitrine. Avant de les atteindre, on passe dans un sas. Le visiteur est pris entre deux écrans vidéo, au cœur de l’abject. D’un côté un extrait du film Super Trash de Martin Esposito : dégueulis d’ordures se déversant d’un camion, objets qu’on peine à reconnaitre (ai-je bien vu un œil ? une main ?). De l’autre, une vidéo de Franck Pourcel : vache broutant du plastique dans un paysage de collines parsemées d’immondices.

Suite à l’immonde, l’espace suivant tente de faire monde, et de définir les déchets. D’un côté, une quantification comparative de la production des déchets par pays et par habitants du pourtour méditerranéen : on apprend sans surprise qu’on en produit davantage au nord qu’au sud. Et un classement : celui du Code de l’environnement, qui révèle vingt catégories de déchets, parmi lesquelles, les « déchets non-décrits ailleurs dans la liste »… La photo de Fos-sur-Mer, en face, rappelle que tous les rejets ne sont pas des déchets : ainsi en va-t-il des rejets des usines de métallurgie, de la pétrochimie, du nucléaire… dont on ne sait pas quoi faire. Où l’on comprend qu’en plus des déchets, il y a donc le reste. Les restes, qui vont des particules de micro-plastique voguant dans nos océans aux débris de satellites constituant notre voûte céleste. Les restes, ceux qui interrogent la production industrielle, comme l’affirme la vidéo de Zéro Waste sur le troisième mur, montrant un militant qui renvoie comme « anomalies de conception » tous les déchets ne donnant pas lieu à récupération. Les restes, ceux qui mettent aussi en question la production… naturelle : sur le quatrième mur, un nid de goéland fait de bois et de plastiques, des excrétas de tortues avec éléments plastiques, encore, et des lichens constitués en indicateurs de la composition de l’air par l’Institut éco-citoyen de Fos-sur-Mer. Nous voici embarqués dans un monde où sujets humains et non-humains sommes confrontés aux objets, déchets et restes qui circulent et nous traversent…

Denis Chevallier, commissaire général d’exposition, devant la nomenclature des déchets — ©Matthieu Duperrex
Denis Chevallier, commissaire général d’exposition, devant la nomenclature des déchets — ©Matthieu Duperrex
Lichens (Institut Éco-Citoyen) et excrétas de tortues (Ifremer) — ©Matthieu Duperrex
Lichens (Institut Éco-Citoyen) et excrétas de tortues (Cestmed) — ©Matthieu Duperrex

 

La vocation d’un Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à traiter de cela ? La pièce suivante répond d’abord : un musée conserve, et empêche donc des objets de devenir déchets. D’un côté, des objets datant d’avant l’ère industrielle, rafistolés, ravaudés, reprisés, rapetassés. De l’autre, des collections de bouteilles et de sacs en plastique, gardés dans les réserves du MuCEM avec autant de soin que les précédents. Bien sûr que les objets disent leur époque, en révélant les usages que nous en avons, notre relation au temps, à l’espace et au milieu. Tout ce par quoi se distinguent les civilisations. Nord, sud, est, ouest… la Méditerranée constitue-t-elle un monde du déchet ?

Les objets réparés tirés des collections du MuCEM, du Quai Branly, de l’écomusée de Cuzals, du musée Guatelli… — ©Matthieu Duperrex
Les objets réparés tirés des collections du MuCEM, du Quai Branly, de l’écomusée de Cuzals, du musée Guatelli… — ©Matthieu Duperrex

En tout cas, là comme ailleurs, le déchet constitue la bête noire, comme le Loup de Lionel Sabatté suivi des balais des collections du musée semble le signifier ! Et il s’agit, là comme partout, de le sortir de l’espace ordinaire, de le collecter, de le transporter et de le stocker ailleurs. La salle qui s’ouvre au visiteur propose un parallèle entre le nord pré et post-industriel (France), et le sud contemporain (Égypte, Tunisie et Turquie). Quelles distinctions ? On pourrait croire au premier coup d’œil que la gestion des déchets au sud de la Méditerranée ressemble à celle du nord pré-industriel : crochets et hottes de chiffonniers, carrioles, diables, triporteurs sont en effet des outils communs aux deux lieux et aux deux époques, d’autant que la collecte est silencieuse ou nocturne aujourd’hui dans nos villes du nord, mais le plus souvent chantée ou criée au sud, comme avant dans nos contrées, ou encore que les contenants du nord (poubelles, bennes et camions) sont de plus en plus fermés, alors que ceux du sud sont plus ouverts, comme dans le nord pré-industriel. Ne nous y trompons pas : au sud aussi, les déchets tentent de se rendre invisibles. Par des déplacements furtifs des collecteurs et des lieux de stockage plutôt informels, comme le montre l’enquête des géographes Bénédicte Florin et Pascal Garret à Istanbul. Au sud aussi, les organisations professionnelles sont très structurées et sont faites de réseaux formels et informels, que ce soit pour les fripes, les restes de bateaux, ou encore le plastique, le carton et les cannettes. Il y a seulement qu’au sud ces réseaux sont plus assumés, moins tus. Où l’on découvre donc deux modes d’invisibilité du déchet, le dissimulé inavoué d’un côté de la Méditerranée, le furtif revendiqué de l’autre.

Du ramassage à la collecte… — ©Matthieu Duperrex
Du ramassage à la collecte… — ©Matthieu Duperrex
Camion transportant des déchets organiques au Caire – ©David Degner
Camion transportant des déchets organiques au Caire – ©David Degner
La tournée de Yunus, récupérateur (toplayicilar) à Istanbul – ©Pascal Garret
La tournée de Yunus, récupérateur (toplayicilar) à Istanbul – ©Pascal Garret

Le couloir suivant se consacre à une opération essentielle sur les déchets : le tri. Le tri est aux déchets ce que la distribution est aux objets de consommation : il est la condition de la circulation et des échanges. Il est ce qui permet aux déchets de rejoindre les flux mondiaux des « matières premières secondaires » ceux de la ferraille, du plastique, de l’aluminium et de la fripe par exemple, comme l’indiquent les cartes de flux réalisées par le laboratoire du LISST (université Toulouse Jean-Jaurès). Rien ici sur nos poubelles bleues, vertes ou jaunes, mais se présente au visiteur l’un de leur débouché, qui prend la forme d’une machine de haute-technologie : la trieuse Pellenc de déchets plastique et carton, dont un rayon infrarouge sélectionne le nec plus ultra du plastique, le transparent, celui qu’on appelle le cristal. Il rejoindra les flux mondiaux sous forme de balles, placées sur les universelles palettes, qui rempliront les universels conteneurs qui parcourront le globe en camions, en trains et en bateaux. Les opérations de tri peuvent aussi se faire à la main, un aimant en poche pour repérer les matériaux ferreux, ou à la griffe métallique pour dépecer et répartir les éléments d’une voiture, le plus souvent avec des tapis roulants, mais pas seulement. Du tas au tri, tout est permis, tout dépend où on place l’énergie.

“Plastic and glass”, film musical documentaire de Tessa Joosse, 2009
“Plastic and glass”, film musical documentaire de Tessa Joosse, 2009
Machine de tri de la société Pellenc ST en action dans l’exposition — ©Matthieu Duperrex
Machine de tri de la société Pellenc ST en action dans l’exposition — ©Matthieu Duperrex

Ici l’exposition s’ouvre. Finis les espaces retors de circulation des déchets, ils se déploient et vivent leur nouvelle vie dans ce que les commissaires de l’exposition, Denis Chevallier et Yann-Philippe Tastevin, ont toujours appelé « LE GRAND ATELIER DES DÉCHETS ». Est traitée ici la question de savoir ce que font les humains aux déchets… avant qu’on se pose la question de ce que font les déchets aux humains. Se présentent aux visiteurs dans le grand espace ouvert sur la mer : une yourte blanche, une tente en T-shirts colorés, des tables, la lumière rasante de l’après-midi… une pyramide de bâche noire au fond … n’allons pas trop vite, revenons au parcours.

Les trois micro-architectures de la grande salle — ©Matthieu Duperrex
Les trois micro-architectures de la grande salle — ©Matthieu Duperrex
Entre le Caire et Tunis… — ©Matthieu Duperrex
Entre le Caire et Tunis… — ©Matthieu Duperrex

Sur le pourtour de ce grand espace, des caissons montrent toute une série d’objets détournés. Détournés de leur fonction première, détournés aussi des grand flux mondiaux, ils relèvent de l’artisanat, local, circonstancié, daté. La matière des pneus est ainsi réemployée au Maroc pour faire des jarres, les obus de la Guerre de 14 ont été métamorphosés en bouillottes au creux des lits, les boites de conserve réutilisées pour confectionner des jouets, des restes de nippes deviennent des tapis et des tapisseries dans la Syrie d’avant-guerre, le plastique recyclé du Caire tisse des sacs colorés et des tapis de prière. Les enquêtes-collectes du MuCEM témoignent de la malléabilité de certains déchets et de certaines matières sous la main des hommes et des femmes qui s’en saisissent : déchets ouverts qui permettent les bricolages et les détournements. Mais que faire des restes électroniques, ici mis en bocaux étiquetés, qui n’ont pas trouvé encore d’usage après leur première vie ? Déchets ouverts ou objets fermés, chacun n’entre pas au grand atelier.

Au rang des inclassables du reste électronique… — ©Matthieu Duperrex
Au rang des inclassables du reste électronique… — ©Matthieu Duperrex

Chaque visiteur pourra cependant entrer dans la yourte du Caire, où il est question des transformations des modes de vies et des matières. Dans le quartier des Zabbalins, terrain d’enquête de l’anthropologue Jamie Furniss, on voit, grâce aux dessins de Bastien Massot, les immeubles s’adapter aux nouvelles chaines opératoires du recyclage de l’aluminium, du cuivre et du plastique. Rues dévolues à la livraison de la matière récupérée, toits supportant les stockages, rez-de-chaussées accueillant les machines transformant l’aluminium en lingots, le cuivre en tréfilés, le plastique en billes. Et dans les étages, la vie, la vie domestique qui s’accommode de toute cette activité économique. De l’autre côté de la Méditerranée, pendant ce temps, s’organise le mouvement du Zéro Waste, présenté sur une table à la sortie de la yourte. Il vise, là aussi, à transformer les modes de consommation et à faire durer les matières, à introduite des lombri-compostes dans les rues et les appartements, des jardins sur les balcons et dans les villes : compostages, réparations, tris et stockages… la vie domestique et les espaces communs s’organisent autour du devenir écologique. Entre préoccupations économiques et souci écologique : quel monde en partage ? C’est bien l’enjeu actuel de la gestion des déchets, traité dans le reste de l’exposition.

Fonte de canettes aluminium au Caire – ©David Degner
Fonte de canettes aluminium au Caire – ©David Degner
Lingot d’aluminium et son moule, le Caire — ©Matthieu Duperrex
Lingot d’aluminium et son moule, le Caire — ©Matthieu Duperrex
Bastien Massot, le quartier des zabbalins (détail) — ©Matthieu Duperrex
Bastien Massot, le quartier des zabbalins (détail) — ©Matthieu Duperrex

Le visiteur entre dans la tente de la fripe en Tunisie. En Tunisie et pas seulement, puisque la fripe circule d’abord grâce aux dons des pays du nord, vendus aux pays du sud de la Méditerranée, qui la trient en de multiples catégories bien connues des magasins de vêtements, pour la revendre valorisée, car triée, aux pays d’origine parfois. Sa meilleure catégorie s’appelle la crème (en tunisien dans le texte). L’enquête démarrée par l’anthropologue Lucile Gruntz montre que c’est le « déchet » qui connaît l’une des valorisations les plus fortes, puisqu’on la fait passer de la gratuité à la valeur, comme le suggèrent les photos de mode de Stefanos Mangriotis. Le sujet devient plus grave lorsqu’on poursuit la visite vers les autres moyens de valorisation des déchets. Une maquette attend le visiteur. Blanche, froide et sans humains, avec flèches vertes et circuits jaunes. Il s’agit de l’incinérateur de Fos-sur-Mer, sans la représentation de ses fumées toxiques. À ses côtés, quatre pots renferment les produits issus de l’usine (Lixiviat, Machefer et Fiom et Refiom), tous de haute toxicité. Certains peuvent encore être « valorisés », pour confectionner les remblais de nos infra-mondes et les autoroutes de nos vacances. On se tourne vers une autre maquette, celle de la décharge de Médiouna, au Maroc. Sale, immonde, dangereuse aussi, certes, mais montrant ses échanges et ses circulations à ciel ouvert. Plus loin encore, des photos de Franck Pourcel du peuple des Geitz en Albanie, relégués dans les zones de décharges, qu’ils traitent et trient au risque de leur vie, comme les récupérateurs de la décharge marocaine. Délégation politico-économique extrême d’un côté, relégation sociale choquante de l’autre, l’ordure n’est pas exclusivement où l’on croit.

Dans la micro-architecture de la fripe à Tunis — ©Matthieu Duperrex
Dans la micro-architecture de la fripe à Tunis — ©Matthieu Duperrex
Zoom sur la décharge de Médiouna, Maroc — ©Matthieu Duperrex
Zoom sur la décharge de Médiouna, Maroc — ©Matthieu Duperrex
Franck Pourcel présentant son travail photographique en Albanie — ©Matthieu Duperrex
Franck Pourcel présentant son travail photographique en Albanie — ©Matthieu Duperrex

Aux limites du grand atelier se trouve la pyramide de bâche noire qui figure un ecoballe de Campanie. À l’intérieur, le montage de photos et de vidéos de Franck Pourcel révèle un paysage voué à vivre contre, tout contre une organisation politique et économique du déchet délétère. Déchets industriels du nord de l’Italie censés être brûlés dans la région de Naples par des incinérateurs inexistants, finalement stockés dans chaque interstice du décor napolitain : cratère d’un volcan, égouts antiques, grottes… Les conséquences sanitaires sont incommensurables : terres incultivables, air irrespirable, eau devenue non-potable, corps enflammés. Les habitants s’organisent, là comme ailleurs : contre les boues rouges à Gardanne, les déchets nucléaires à Bure, la crise des déchets à Beyrouth… Ces mobilisations alertent sur un état du monde devenu invivable pour les humains, dépassés par leurs déchets. Au vu des moyens utilisés pour se battre contre les forces de l’ordre et dénoncer les organisations mafieuses (T-shirts, sifflets, calicots, bandeaux, tracts, portevoix affichés sur le mur longeant l’ecoballe) on mesure l’énergie à déployer pour récupérer les réseaux sociotechniques d’un monde globalement conçu comme un objet de consommation. L’enjeu semble hors de portée tout autant que vital. Ramasser « un déchet par jour », comme le propose l’une des associations présentées, semble du coup un peu court.

Installation vidéo de Franck Pourcel, dans la micro-architecture en forme d’écoballe — ©Matthieu Duperrex
Installation vidéo de Franck Pourcel, dans la micro-architecture en forme d’écoballe — ©Matthieu Duperrex

La sortie de l’exposition revient à la mer. Marseille oblige. Une carte issue des travaux de l’historien Xavier Daumalin rappelle les nombreuses activités industrielles jadis ou actuellement présentes dans les calanques. Soude, plomb, verre, raffinerie, soufre, alumine. Le visiteur découvre aussi un herbier, avec des plantes connues aujourd’hui, notamment grâce aux travaux de la biologiste Isabelle Laffont-Schwob, pour concentrer certains polluants et les extraire de la terre, ce qu’on appelle la phyto-remédiation.

Visiteurs marseillais devant la cartographie des pollutions héritées par l’industrialisation des calanques — ©Matthieu Duperrex
Visiteurs marseillais devant la cartographie des pollutions héritées par l’industrialisation des calanques — ©Matthieu Duperrex

Expérimenter avec les non-humains semble une nécessité en effet tant les humains paraissent impuissants à détourner seuls le mouvement engagé. Ce à quoi invite aussi l’arche sous laquelle on passe pour sortir. Un bateau laboratoire réalisé par Lucy et Jorge Orta. Une unité de purification d’eau qui questionne les problèmes liés à la diminution des ressources en eau à l’échelle mondiale, l’accès à l’eau potable et sa privatisation. Son esthétique du bricolage, avec tuyaux, seaux et bidons, laisse imaginer que, oui, nous saurons composer un monde vivable, drôle et agréable. L’exposition a montré que ce mouvement a même déjà commencé… on se retourne une dernière fois. Un mur invite le visiteur à inscrire ses propositions pour rendre la gestion des déchets viable… et vous, au carrefour encombré de notre époque, quelle route choisissez-vous ?

Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 — ©Matthieu Duperrex
Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 — ©Matthieu Duperrex
Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 (détail) — ©Matthieu Duperrex
Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 (détail) — ©Matthieu Duperrex
Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 (détail) — ©Matthieu Duperrex
Lucy et Jorge Orta, Unité de purification de l’eau, 2017 (détail) — ©Matthieu Duperrex

En pratique

Une exposition à découvrir du 22 mars au 14 août 2017 au MuCEM (Marseille). Portes ouvertes le mardi 21 mars à partir de 17h30.

Horaires d’ouverture

mars – avril : 11h – 18h

mai – juin : 11h – 19h

juillet – août : 10h – 20h

Nocturne le vendredi jusqu’à 22h (mai – août)


 

> Consultez notre page dédiée à cette exposition…

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3 Commentaires

  1. […] me situe donc amicalement comme un lointain cousin et considère cette mission photographique pour l’exposition « Vies d’ordures » au MuCEM comme une extension du travail photographique que j’ai réalisé durant dix ans sur l’étang de […]

  2. Anne-Guite
    à

    Prise aux tripes entre l’ouvrage de l’exposition et le récit-présentation que je découvre à l’instant. C’est véritablement une donnée de notre vie, celle de nos aïeux, la nôtre, celle de nos enfants, que nous ne rebutons à connaître. Les ordures ont donc une vie. Elle mérite ce travail scientifique et artistique. Ce détour par l’exposition muséale nous permettra-t-il un changement de regard et un engagement nouveau sur ce sujet ? Je souhaite un très beau succès à ce travail collectif. Bravo !

  3. […] et les bonnes pratiques de réduction des déchets. Claire a écrit un très bon descriptif du parcours d’exposition qui va dans ce sens, je vous en recommande la […]

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