Articles répertoriés pour
pratiques
L’énonciation piétonnière comme fabrique du lieu
À Urbain, trop urbain nous considérons que la pratique des espaces urbains les plus ingrats en apparence est toujours l’occasion de «faire lieu», c’est-à-dire de délivrer un sens par-delà le déficit premier de fiction, d’appropriation sociale et de culture.
Mall Walkers
Les Mall Walkers sont enchantés de venir faire leurs exercices physiques au shopping mall en été. On y goûte les joies de l’environnement impeccablement tempéré, franchement distinct du climat humide tropical de la Louisiane.
Pas folles, les herbes #4 Hambourg
C’est une ville, avec des canaux, de grands immeubles de briques, des places, un lac intérieur, des passages commerçants, un opéra en chantier, un port rugissant au loin et de monstrueuses sauterelles sur les quais. Voilà pour le décor. Mais baissons un peu les yeux vers le sol… elles sont toutes là, ou presque!
Détroit je t’aime, ou la révolution urbaine «DIY»
C’est à Detroit, Michigan, qu’est née l’automobile. C’est aussi là qu’elle est morte en premier. La ville est en plein marasme. À demi vidée, à moitié détruite. Matériellement et humainement. Le portrait serait presque cauchemardesque… sauf que dans les ruines de l’ancien monde se bâtit la société de demain, une société du partage et de la débrouille.
Une exposition de rue «pierre to pierre» sur clés USB
Utopie de la déconnexion portée par des addicts du branchement et du partage, grand voyage immobile des créations: le Dead drop fonctionne a rebours du «cloud», c’est à dire de la dématérialisation, de l’éclatement et de l’accessibilité en ligne des données. Les prothèses numériques sortent dans la rue, déconnectées du réseau Internet.
Pas folles, les herbes #3 Istanbul
À Istanbul les plantes sont très modestes, ubiquitaires, résistantes, invisibles. Parietaria Judaica, la Pariétaire de Judée, de la famille des urticacées, y est omniprésente. Dans le néant des villes se glissent les plantes sans nom…
Le lendemain de la veille urbaine #28: la friche
Peut-être que l’ère de l’architecture monde ouverte avec un Le Corbusier chevauchant en avion les fuseaux horaires est-elle amenée en définitive à se refermer, en silence, dans les friches fuyantes de la banlieue. Il faut prendre le risque de cette dissolution sans promesse.
Iain Sinclair : « la ville est un gros chien danois »
Je voyais couler mon sang, comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel chaque fois que je me le rappelle je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.
Le lendemain de la veille urbaine #26: la ville
Une foule sentimentale investit le monde comme «expérience», et donne corps à la ville. Entrons, reconnaissants, dans cette respiration, et que nul ne se soucie plus de l’arithmétique des rues et avenues de Manhattan sinon comme suite d’équations sans résolution.
L’anarchitecture, une lecture urbaine par déconstruction
Des architectures solitaires décomposées en fragments à l’espace dépossédé et projeté, l’anarchitecture est une méthode spirituelle, une nouvelle psychogéographie du paysage urbain qui a pour but de nous détacher un temps du pouvoir d’accoutumance et de neutralisation de notre culture perceptive.