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voiture

Frédéric Malenfer, Périphérique de Toulouse, novembre 2012

On ne les aperçoit pas. Pourtant, si nous placions Toulouse sous une immense cloche de verre fonctionnant comme une chambre de Wilson, nous verrions alors s’y tracer sous l’effet de la condensation leurs multiples trajectoires. L’air serait zébré de traînées noires, presque cotonneuses, trahissant leur présence dans le brouillard saturé que l’énergie des hommes exhale, tel la soupe primitive d’un nouveau climat.
Tous ne mouraient pas...

Ils se réjouirent finalement du paradoxe qui fait que les habitants des villes, alors qu’ils ont tout à proximité, sont ceux qui se déplacent le plus, comme s’ils adoptaient des modes de vie nomades à l’heure où ils auraient pu se contenter d’être sédentaires. [extrait du livre Micromegapolis]
East-maisons

Baltimore est une ville qui vibre fort. Elle est hantée par une forme d’inconscient collectif qui habite également la série « The Wire ». Si Baltimore pue la gentrification, comme trop de villes aujourd’hui, y chercher l’expérience d’une matérialisation de la fiction policière vous expose à un sérieux retour du refoulé urbain. Bienvenue dans le paradoxe d’un safari touristique expérimental…
Chris Burden, Metropolis II

Avec une lecture à sens unique du «développement», les élus sont souvent obnubilés par le «rayonnement» de leur ville et leur place dans des classements qui entretiennent savamment le marketing urbain. Or, le tramway moderne — pas celui qu’on voit cahoter dans des villes qui ne l’ont jamais abandonné, mais l’engin métaphorique par excellence de la «glisse» urbaine et de l’injonction à la mobilité —, lui au moins, comble cette attente.
Crainte et tremblement

Eh oui! Les «véroleries mécaniques» de la bagnole auraient fait leur temps! On n’a pas idée, que c’en est indécent même, cette obstination rétrograde à prolonger les «tribulations pétrolifères»! C’est plus d’époque, on n’a plus les moyens…
Chernaïa Molnïa

Un cinéma russe a aujourd’hui émergé, qui propose des divertissements spectaculaires non exempts d’un sous-texte réinvestissant la culture russo-soviétique, mettant en scène des personnages aussi influencés par l’Occident qu’affirmant une certaine fierté russe, tout en étant capable de regarder en face les faiblesses de la société, filmant Moscou dans toute sa complexité. L’une des meilleures illustrations de ce cinéma est une superproduction de Bekmanbetov, le long métrage Chernaïa Molnïa.