Hô-Chi-Minh insomnie
La fenêtre est ouverte sur la place silencieuse, rehaussée le temps d’une traversée d’un tic tac tonitruant/ talons aiguilles/ et trois éclats de rires.
Un ronronnement sourd en fait le tour/ une voiture/ et, crois-tu, un soupir.
Juste un courant d’air pour que le rideau agite une ombre en face.
La lune est de sortie, dans la chaleur moite qu’il fait peut-être à Saïgon.
Puisque c’est l’heure disent-ils,
Il faut dormir disent-ils.
Saïgon… Tu m’avais dit qu’ici la chaleur était la même, collante, sans possible échappée.
En pleine après midi, sur cette place écrasée, mise à mort par le soleil de midi.
Tu m’avais parlé, entrecoupé par vrombissements de voitures, passants occupés à être à l’heure, badauds, vieux, junkies, de Saïgon.
« Et cet hélicoptère ! », depuis des jours qu’il sillonnait la ville, tu disais.
Un lézard grimpe sur la gouttière. Le chat veille.
Seuls les réverbères,
Seules quelques fenêtres…
Et cet hélicoptère.
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