Articles répertoriés pour

population

Mi teleferico_8

Les slogans, les images et l’énergie déployés par l’équipe de communication du gouvernement bolivien disent l’importance symbolique de l’apparition du téléphérique, pop-up étrangement contemporain dans la vieille ville andine de La Paz, cette improbable carcasse urbaine, minutieusement tissée, ossifiée dans la roche et dans des traditions qui ne cessent de se réinventer pour ne pas disparaître.
Couple par Mullet et El Bocho, Mitte, Berlin ©Microtokyo

Loin du chaudron stambouliote, me voici maintenant au marché de Maybachufer à fondre dans la bouche de Beyhan. Sa salive ne m’ayant pas encore complètement liquéfié, je suis fier d’entendre le gémissement de plaisir que je procure à la jeune femme.
Regard

La mâchoire de la ville se balafre d’un parking sur la colline encore bariolée — et les dents creuses des immeubles cariés attendent l’or des spéculateurs. Yahya Kahya est à Istanbul sa bouche de gitane qui oublie de chanter.
Marche_Villa_Dolores_El_alto

Il faut bien réfléchir où poser ses pieds, entre les flaques d’eau croupie, la terre battue et les légumes posés au sol; les enfants courent en mangeant des gelées rouge sang surmontées d’une pointe de blancs en neige qui dégouline au soleil.
Depuis El Alto—©Jessica Biermann-Grunstein

Une seule ville désormais qui couvre comme un tapis incohérent, en défi aux règles de l’urbanisme, chacun des recoins de la quebrada, les falaises, les ravins, la mâchoire ouverte de la terre somptueuse et colérique; ville tentacule insolente et téméraire, obstinée et qui ne cesse de s’étendre, qui se déploie comme l’aile d’un rapace, défiant l’altitude et l’équilibre.
Port—©Silvia Bonnet

Pointe-à-Pitre, jour de semaine, fin de matinée. Une fois l’averse tombée, les nuages plombés de gris se sont posés sur l’horizon, laissant le soleil saturer l’air d’humidité. À l’ombre des manguiers et des palmiers ébouriffés, la place de la Victoire monte en pente douce de la darse où chaque jour quelques barques viennent accoster pour vendre la pêche du matin, ou de la veille.
Hommage devant la tour — ©Thierry Girard

La procession se termine au pied de la tour, à quelques mètres de la carcasse noircie qui sent encore l’odeur âcre du brûlé. Chacun dépose ses chrysanthèmes sur l’impressionnant amoncellement de fleurs. Quelques gerbes plus élaborées sont apportées par les familles des victimes qui elles, ont le droit d’accéder directement à la tour.
02_00

Il y en a qui marchent en arrière, à un ou deux /Il y en a qui marchent en balançant des bras /Il y en a qui marchent avec les deux mains entre les omoplates et leur face s’ouvre sur la face du monde /Il y en a qui marchent en frappant dans les mains un rythme qui n’est pas celui de leur pas /Il y en a qui marchent en leur rythme
Triporteur

Je vais à une population que ma population d’à présent cache et dérobe je vais à une population de derrière ma population à qui par celle-ci la route sera alors ouverte.
Paire de vendeuses

L’ouvrier, la shanghaienne, la dame au linge, les vendeurs à la paire, la jeune femme au scooter, les gens du marché, le commis libraire, le serveur du Bar Rouge, le chinois d’enfance… Et voilà. Et tu sais maintenant pourquoi tu étais là.