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soviétique
Phare de Tbilissi
Quand il pleut sur la ville de Tbilissi, il neige parfois sur la tour de télévision… Au pied de son mat rouge et blanc s’étend un grand parc avec ses attractions foraines pour les enfants et ses bancs pour les amoureux. Construite en 1972, elle est un symbole de la capitale géorgienne.
Petropavlovsk, ville du bout du monde
PK disparaît, et la civilisation avec — quelques kilomètres seulement et une improbable piste reliant les villages kamtchadales vous la fait oublier, un regret peut-être, avec le mal au reins. Quitter PK. Je me demande si PK n’est pas l’autre nom de ce que nous quittons quand la ville ne nous tient plus, qu’elle est un territoire sans essence particulière, un reflet dans la vitre d’un compartiment du train en partance.
Ensuite, nous prenons Berlin: lorsque l’Est ne faisait qu’une bouchée de l’Ouest
La cartographie prétend représenter la réalité, de sorte que le lecteur d’une carte peut naviguer dans le monde, s’y repérer. Mais les cartes n’existent que parce que leurs auteurs manipulent la réalité, ne serait-ce qu’en sélectionnant ce qu’il s’agit de figurer sur elles. Les cartes contiennent toujours une part de vérité, mais jamais rien que la vérité.
Moscou, les cendres du mythe
En 2010, les aéroports de Moscou pris d’assaut par une population essayant de fuir leur habitat englouti sous une chape grise irrespirable, constituèrent un spectacle d’exode lent, stoïque et las. Quand l’Histoire violente n’est plus là, parfois les peuples reproduisent des réflexes enfouis de fuite, loin des traquenards de prisons déguisées en urbanités. En soi, les incendies touchant les larges zones forestières de la région moscovite tenaient de l’accident naturel. Ils ont plongé la capitale russe dans une atmosphère dramatique, meurtrière (les fumées toxiques y ont doublé le taux de mortalité quotidien, les hôpitaux censurant le terme de choc thermique) — mais étrangement belle aussi. De cette beauté des linceuls, à échelle de cité; les vivants et les avenues se faisant limbes.
Un éclair noir dans le ciel post-soviétique
Un cinéma russe a aujourd’hui émergé, qui propose des divertissements spectaculaires non exempts d’un sous-texte réinvestissant la culture russo-soviétique, mettant en scène des personnages aussi influencés par l’Occident qu’affirmant une certaine fierté russe, tout en étant capable de regarder en face les faiblesses de la société, filmant Moscou dans toute sa complexité. L’une des meilleures illustrations de ce cinéma est une superproduction de Bekmanbetov, le long métrage Chernaïa Molnïa.