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Écritures
Petropavlovsk, ville du bout du monde
PK disparaît, et la civilisation avec — quelques kilomètres seulement et une improbable piste reliant les villages kamtchadales vous la fait oublier, un regret peut-être, avec le mal au reins. Quitter PK. Je me demande si PK n’est pas l’autre nom de ce que nous quittons quand la ville ne nous tient plus, qu’elle est un territoire sans essence particulière, un reflet dans la vitre d’un compartiment du train en partance.
Passe et repasse, belote et rebelote
Encore là avec les deux autres qui, tout pareil, comptent et recomptent, sandales, talons aiguilles, baskets, bottes, jupes, pantalons robes, jambes nues, roues de vélo, crottes de chien, papiers publicitaires jetés à la volée, balai en plastique vert, pigeons, morceaux de pain, à 12h45,46,47,48,49,50…
Objets trouvés — Relations urbaines #21
Plus tard vous avez revu l’américain, dans le quartier, dos au mur un soir, dans les phares d’une voiture.
Le lendemain de la veille urbaine #33: les ambiances
Nous voulons nous engouffrer dans la ville, habités par un «sentiment océanique». La ville en immersion des pratiques urbaines ne se résout pas dans les stratégies de captation de l’attention. Exfiltrant le matériau poreux de ses ambiances, elle nous apparaît comme une fable à la poétique de laquelle nous pouvons contribuer.
Par où passe la révolution — Relations urbaines #20
Rondelle de révélation à croquer avec les yeux par dessus les toits les arbres le canal et au fond à l’horizon, les Pyrénées.
Le lendemain de la veille urbaine #32: l’urbanisme unitaire
La non-géométrie ouverte, non fonctionnaliste, et si possible impermanente d’une architecture opposée aux systèmes plastiques fermés s’est développée dans les utopies des années 1960-1970. Le compas et l’équerre laissent place à l’imaginaire topologique.
À vous de jouer — Relations urbaines #19
Peut-être à ce moment là vous vous demanderez pourquoi vous n’êtes pas resté chez vous. Dans le théâtre de la ville contemporaine, ce sera à vous de jouer.
Washboard Soul — Relations urbaines #18
Dans la nuit dans le cri de l’harmonica dans la fumée en foule au rythme du washboard, dans le club d.b.a de Nola, c’est la loi du banjo sans répit.
À l’ombre des palmiers
Pointe-à-Pitre, jour de semaine, fin de matinée. Une fois l’averse tombée, les nuages plombés de gris se sont posés sur l’horizon, laissant le soleil saturer l’air d’humidité. À l’ombre des manguiers et des palmiers ébouriffés, la place de la Victoire monte en pente douce de la darse où chaque jour quelques barques viennent accoster pour vendre la pêche du matin, ou de la veille.
Le lendemain de la veille urbaine #31: le train
On ne réécrit pas impunément la poétique du Transsibérien de Cendrars, lui dont l’écriture dit «la moëlle chemin-de-fer» et fait courir après ça tous les trains d’Europe derrière elle. Mais doubler la vie du trajet par l’invitation au voyage de la littérature, et conduire ces lignes d’existence aussi parallèles que deux rails: cela, c’est la magie du chemin de fer.