Articles relevant de la section
Écritures
Le temps des cerises — Relations urbaines #14
Souviens-toi de la pluie ce printemps, de la pluie de pétales en échappée belle lorsqu’il en pleuvait sous les lourds nuages gris, des lucioles envolées comme un souvenir du Japon sur les toits de la ville.
Iain Sinclair : « la ville est un gros chien danois »
Je voyais couler mon sang, comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel chaque fois que je me le rappelle je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.
Le lendemain de la veille urbaine #27: l’accident
Il faut sauver les phénomènes (sôzein ta phainomena), comprendre que ce monde va vers des «agencements d’écumes», comme le décrit Sloterdijk, et qu’il est plus que jamais utile — et beau ! — de quitter le fétichisme de la substance pure.
La benne aux vieux noms
Parce que la poire, ou l’île, est une surface nettement délimitée, elle se reconstruit sur elle-même. La zone «reflets» (à cause de la tour Saint-Gobain, qui joue des siens) devient la vitrine la plus futuriste, au détriment même des grands élancements des tours-pouvoir (Total, Areva, EDF). Alors certains secteurs, qui furent dépositaires de ce futurisme une décennie, s’abandonnent et gardent la vieille signalétique grise. La signalétique grise divise la poire en huit, avec des numéros.
Motel — Relations urbaines #13
L’entrée du motel avec sa pancarte éclairée tel que vous l’avez toujours vu sur les écrans du crime vous arrête là.
Le baroque en faux pli de Zaha Hadid
Il s’agit d’une œuvre complexe que l’architecte Zaha Hadid a patiemment fait sortir de terre à Rome durant une décennie où se sont multipliés pour elle les concours remportés à travers le monde. Le MAXXI est en quelque sorte l’hypotexte de cette success story de l’architecture «paramétrique».
Le lendemain de la veille urbaine #26: la ville
Une foule sentimentale investit le monde comme «expérience», et donne corps à la ville. Entrons, reconnaissants, dans cette respiration, et que nul ne se soucie plus de l’arithmétique des rues et avenues de Manhattan sinon comme suite d’équations sans résolution.
Passe-passe — Relations urbaines #12
À Shanghai dans la concession française, un lilong n’a pas été détruit: cafés et restaurants maintiennent l’architecture discrète dans un souvenir renouvelé des années 30.
L’ho perduta — Relations urbaines #11
Une new-yorkaise avec une valise à Venise, sur un pont monte, descend, tourne.
Le lendemain de la veille urbaine #25: la psyché
Aux non-lieux du paysage urbain répondent de terribles solitudes morales. Allez-vous inscrire un « Follow us » sur votre maison pour rompre cette solitude? Argonaute moderne ou Robinson sur son île de béton, le solitaire se noie plutôt, quand il le peut, dans l’activité industrieuse, seul point de raccrochement à une condition moyenne, supposée la meilleure pourvoyeuse du bien-être.