Habiter le crassier
Quelles cosmophanies pour l'anthropocène?
Communication prononcée à l’université de Lyon 3 lors du colloque consacré aux représentations de la nature à l’âge de l’anthropocène (22/23 mars 2018). Tout en vidéo, vingt minutes. Un article est ensuite paru dans la revue transtexte(s) transcultures.
Programme fort s’il en est des cosmophanies du paysage et des nouvelles épiphanies de la nature, « habiter le crassier » signifie en premier lieu initier le geste artistique depuis l’envers de la production de la Modernité : la « part maudite » des accomplissements formels d’un monde d’objets – qui sont eux bien achevés, distincts et reconnaissables. Du crassier d’abord, on ne sait pas de quoi il s’agit, c’est illisible et inhabitable , comme si nous étions tenus à la « mauvaise distance » d’une expression métamorphique, et c’est aussi souvent invisible, comme nombre de pollutions industrielles. En second lieu, il s’agit plus profondément de développer une fonction résidentielle à l’intérieur des « ruines du capitalisme », au moyen d’une esthétique des attributs d’anti-paysage du sol anthropocénique et au moyen aussi d’une herméneutique de la traque des « allures de la vie » qui s’y manifestent.
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