L’écriture des lieux | Journées entre nature et littérature à la Fondation Michalski
Samedi 28 et dimanche 29 septembre 2019
La Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature Montricher accueille régulièrement dans son programme de résidences d’écriture des auteurs qui développent divers projets autour du “nature writing”. Elle propose ici, les 28 et 29 septembre 2019, de tisser des liens entre nature et littérature au travers d’une programmation riche.
Comme nous pouvons l’entendre, le voir, le sentir tous les jours, le monde contemporain fait face à des problématiques environnementales complexes, ouvrant la pensée de l’écologie à toutes les disciplines du savoir et de la création. Devant l’ampleur de ces questionnements, la littérature renouvelle ses modes de narration et pousse les écrivains sur d’autres terrains, multipliant les approches des lieux, des milieux. C’est de ce foisonnement qu’il s’agit de rendre compte le temps d’un week-end à la Fondation Jan Michalski, en faisant un pas de côté pour percevoir les multiples réalités de notre rapport au monde.
Avec les écrivains, essayistes, artistes et promeneurs :
Tonatiuh Ambrosetti _ Jean-Christophe Bailly _ Jean-Christophe Cavallin _ Matthieu Duperrex _ Jean Hegland _ Gaël Kamilindi _ Baptiste Lanaspeze _ Karine Maurer _ Gilles A. Tiberghien _ Camille de Toledo _ Diane Zanni _ Mélanie Zogheb.
À noter le samedi, 15h – 16h30 | Grande rencontre
Penser et comprendre un monde changeant : d’une littérature des lieux à une littérature des milieux | avec Jean-Christophe Cavallin, Matthieu Duperrex et Baptiste Lanaspeze
Les changements globaux, le capitalisme mondialisé, les effondrements et les émergences mettent les modes de narration classiques à la peine. L’ampleur de ces événements, leur complexité, leur simultanéité, les rendent difficilement appréhendables par des récits linéaires et anthropocentrés. Pourtant, pour comprendre et penser notre monde, nous avons besoin de le dire encore et encore.
La littérature nous aide à apprécier ce qui nous échappe, à réinventer le sol que nous partageons, elle permet de tester des perspectives et des hypothèses. Des auteurs nous proposent aujourd’hui de nous éloigner du récit des lieux pour nous arrimer aux milieux. Dans leurs essais et par la fiction, ils dessinent la trame des relations entre vivants, ils questionnent nos cohabitations, notre place et notre rôle, adoptant des points de vue multiples. Émerge alors une écriture qui bouscule, qui sent, qui tisse des liens sans relâche.
C’est ce que fait Matthieu Duperrex dans son livre Voyages en sol incertain. C’est ce que recherche Baptiste Lanaspeze dans son travail d’éditeur chez Wildproject. C’est le chemin que Jean-Christophe Cavallin propose d’explorer au sein du master écopoétique et création d’Aix-Marseille Université.
À noter le dimanche en cloture, 17h30 – 18h30 | Performance artistique
Exploration du paysage féral | par Matthieu Duperrex
Féral se dit généralement d’un animal qui a quitté la condition domestique pour, en quelque sorte, se « réensauvager ». En quoi notre condition contemporaine est-elle caractérisée par la naissance et le développement d’un paysage féral, affranchi du contrôle de l’homme ? Dans une conférence performée, Matthieu Duperrex interroge le devenir du paysage dans les arts, en écho aux écrits de l’anthropologue Anna Tsing sur les ruines du capitalisme et l’atlas féral qui en procède : spectres et monstres de l’anthropocène, espèces sentinelles, nouveaux résidents…
Sont ainsi donnés à voir des paysages réels et imaginaires qui se révèlent inattendus et riches. Dessins, photos, films et ambiances sonores nous font accéder à une cosmologie à la fois poétique et scientifique, une manière sensible d’aborder l’esthétique de l’anthropocène.
Le programme complet du samedi 28 septembre
Le programme complet du dimanche 29 septembre
Le programme complet en format PDF
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