Par-dessus bord !
Ça turbine dur ! Ça dégueule de partout ! On en jette des pelletées infinies et on purge cette affaire à grands coups de lance incendie. Quelle drôle de nef tout de même que cette benne à ordures volante… Ce sont les boueux de New York qui sont à la tâche et ils débarquent tout par-dessus bord.
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Le détail est tiré d’une illustration drolatique publiée en 1906, une de ces images qu’on range dans les étagères de la futurologie naïve. Le dessinateur augure que l’ouverture du canal de Panama sera désuète dans un monde qui s’ouvre aux promesses fantastiques de l’aviation (l’exploit des frères Wright n’est pas loin, 1903). On sourit de cette méprise et des leçons rétrospectives de l’histoire, tant du bombardement aérien que de la logistique maritime .
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Une image en appelant une autre, celle-ci m’évoque les barils métalliques lestés de béton ou de bitume dont les militaires, à la solde des grandes nations de l’atome, 14 pays en tout, se débarrassaient dans l’océan. Jusqu’à ce qu’on voie les zodiacs de Greenpeace s’en prendre quelques uns sur le museau, de ces fûts affreux.
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Des milliers de tonnes de déchets radioactifs furent ainsi immergées dans l’Atlantique depuis l’USS Calhoun County, un navire de la Navy américaine lui-même sabordé en 1963 à cause de sa radioactivité. Au large des cotes européennes, ce seraient 100.000 tonnes qui auraient été immergées, jusqu’à ce que cette pratique cesse en 1993 avec la Convention de Londres, notamment grâce à la pression médiatique des activistes de Greenpeace.
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Écrit à partir de là en passant par ici.
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