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Bruno Latour

© Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes, Axelle Grégoire

Quatrième opus des expositions de Bruno Latour au ZKM-Karlsruhe, et la plus monumentale de toutes, “Critical Zones” ouvre d’abord virtuellement le 29 mai 2020 avec un Streaming-Festival de trois jours et se déroulera jusque fin février 2021. Où atterrir? Sur une zone critique, une mince couche d’espace, de quelques kilomètres d’épaisseur seulement mais où la vie est possible, ici et nulle part ailleurs.
Marche pour le climat du 8 décembre 2018, Paris (CC BY-SA 4.0 by Jules-Xénard)

L’axe ancien ne fonctionne plus pour répondre aux désirs du peuple. Bruno Latour a montré que nous étions en cours de bascule entre un monde orienté vers la Modernité, sur un axe local-global, et un autre monde, orienté quant à lui vers le terrestre sur un axe désinhibition-attachements. Comment cette boussole peut-elle nous aider à lier le mouvement des Gilets Jaunes à celui des Marches pour le climat?
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On lit cette enquête d’Anna Tsing parce qu’elle rend optimiste sur la possibilité d’instaurer des relations viables, quoique fragiles, dans un monde qui semblait voué à disparaitre, et que les notions mises en jeu permettent de le lire avec un œil dégagé de sa taie de fatalisme.
In Wildness is the Preservation of the World

Dans cette intervention fondée sur l’actualité artistique du collectif « Urbain, trop urbain”, Matthieu Duperrex esquisse certains des enjeux de la représentation contemporaine du territoire à l’intérieur du « nouveau régime sensible » de l’anthropocène.
Conférence prononcée dans le cadre de l'exposition "La sardine, le romarin et la torchère".

Lors de la seconde moitié du vingtième siècle, notamment aux États Unis, des artistes ont entrepris de faire œuvre en explorant, avec les outils qu’ils avaient à disposition – essentiellement la voiture et la photographie –, la banalité des bordures de ville et des paysages altérés par l’industrie. Le Choc pétrolier allait à son tour changer la donne et inciter au développement d’une esthétique « environnementale ». Prenant appui sur cette histoire ainsi que sur les œuvres proposées dans le cadre du projet “Port-de-Bouc, Une épopée collective”, cette conférence illustrée porte sur les enjeux de la représentation contemporaine du territoire et des récits inventés aux marges de l’urbain.
Ahmet ÖGÜT, Yichang and Pleasure Places of All Kinds ; Qingdao. 2014/15.

L’exposition collective « Reset Modernity ! », dont le commissariat était assuré par Bruno Latour, Martin Guinard-Terrin, Christophe Leclercq et Donato Ricci, présentée au ZKM (Centre d’art et de technologies des médias) de Karlsruhe, en Allemagne, s’est tenue du 16 avril au 21 août 2016.
Frédéric Malenfer, Périphérique de Toulouse, novembre 2012

On ne les aperçoit pas. Pourtant, si nous placions Toulouse sous une immense cloche de verre fonctionnant comme une chambre de Wilson, nous verrions alors s’y tracer sous l’effet de la condensation leurs multiples trajectoires. L’air serait zébré de traînées noires, presque cotonneuses, trahissant leur présence dans le brouillard saturé que l’énergie des hommes exhale, tel la soupe primitive d’un nouveau climat.
Micromegapolis_Novela_teaser_1

Depuis quelques temps, « Urbain, trop urbain » travaille avec le sociologue et philosophe Bruno Latour à la définition d’un projet original, partie scientifique, partie esthétique. Mené comme une enquête de terrain, à Toulouse, il ambitionne de décrire, par petites touches, le rapport singulier qu’entretient une ville au cosmos…
World’s tallest buildings c.1884

Une astuce, un différentiel de matériau, une intrication du muscle et du logiciel que surplombe un artifice juridique… La technique est affaire de «pli sur pli», comme le dit Bruno Latour dans un texte que nous découvrions cette semaine. La vie urbaine est l’occasion d’en expérimenter tous les jours les implications.