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Micromegapolis, Lorsqu’une ville rencontre Gaïa

Micromegapolis, Lorsqu’une ville rencontre Gaïa

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Depuis plusieurs mois, Urbain, trop urbain travaille avec le sociologue et philosophe Bruno Latour à la définition d’un projet original, partie scientifique, partie esthétique. Mené comme une enquête de terrain, à Toulouse, ce projet a l’ambition de décrire, par petites touches, le rapport singulier qu’entretient une ville au cosmos. Étude documentée et savante mais créative, littéraire autant qu’anthropologique, ce travail collectif, baptisé Micromegapolis, sera rendu public lors du festival des sciences « La Novela », dans et hors les murs de Toulouse.

Au travers de Micromegapolis, Bruno Latour poursuit son grand projet de réflexion sur Gaïa, auxquelles les récentes Gifford Lectures prononcées à Edimburg ont donné un coup d’envoi public magistral. Mais ceux qui la suivent savent que l’un des objectifs de la passionnante enquête internationale sur Les modes d’existence est aussi de fournir les concepts nécessaires au « déménagement » des modernes de l’économie (calcul de la rentabilité et de l’efficacité) vers l’écologie (recherche de la qualité de notre « maison commune »). À Toulouse en 2013, avec le programme Passions Gaïa, Bruno Latour associera à cette réflexion initiée depuis quelques années (lui vous dira « quelques décennies » !) une double esthétique, celle qui consiste à « nous rendre sensibles » à Gaïa — au fil des médiations techniques, scientifiques et politiques — et celle qui a pour vocation d’esquisser un art et des dispositifs artistiques à la mesure de ce basculement d’époque qu’est l’anthropocène. Fait notamment partie intégrante de ce programme la pièce de théâtre Gaia Global Circus, mise en scène par Frédérique Aït-Touati et Chloé Latour.

Micromegapolis en bref

Toulouse compte de nombreux instruments et capteurs qui produisent des images de notre rapport au cosmos, depuis le contrôle de la mobilité des poissons ou des hommes, jusqu’à l’observation des océans ou de l’atmosphère…  L’installation Micromegapolis et le livre numérique qui l’accompagne permettront de comprendre que ces images issues de mesures précises et systématiques donnent aussi à voir nos relations passionnées à Gaïa. Qu’on l’appelle monde, terre, écoumène, milieu ou globe, nous sommes infiniment dépassés par le cosmos au moment même où, pour la première fois, nous en sommes entièrement responsables. Tels sont les paradoxes de Gaïa que Micromegapolis invite à découvrir.

Téléchargez notre premier « teaser » de Micromegapolis.

Le communiqué de La Novela

Le festival de La Novela, soutien et commanditaire de Micromegapolis, vient d’annoncer le projet sur son site:

Inscrit dans le cadre de « Passions Gaïa », le projet « Micromegapolis » est mené par l’association Urbain, trop urbain à l’initiative de Bruno Latour.

Choisie par Bruno Latour pour mener sous sa direction l’enquête Micromegapolis, l’association Urbain, trop urbain est un collectif basé à Toulouse, ayant pour objet la réalisation, la promotion et la diffusion d’écritures de la ville, interrogée à partir des pratiques que l’espace urbain suscite.

L’objectif du projet ? Saisir les conséquences de l’empreinte humaine sur la Terre à travers l’étude des données collectées par de nombreux instruments.

Pourquoi à Toulouse ? Parce que Toulouse compte une accumulation insoupçonnée d’instruments scientifiques qui rendent sensible au monde commun, ce monde qui est à la fois l’héritage de l’activité humaine, qui s’est pensée parfois sans limite, et l’avenir incertain de la terre, dont la « bonne marche » nous est pourtant hautement nécessaire.


En pratique :

L’exposition Micromegapolis se tiendra au Centre culturel Bellegarde du 28 septembre au 10 octobre 2013.

Le livre numérique interactif, pour iPad et iPhone, sera lancé en même temps que s’ouvrira l’exposition, puis diffusé via le réseau des librairies numériques.

>Suivre le compte Twitter de Micromegapolis : http://twitter.com/micromegapolis

>Site web : www.urbain-trop-urbain.fr

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1 Commentaire

  1. […] en plus je le fais, cela – et à Urbain, trop urbain, nous l’avions fait tout particulièrement là regarder les tuyaux qui courent sous nos trottoirs, au fonds des mers, dans nos murs, au-dessus de […]

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