Table ronde réunissant Pierre Montebello, professeur de philosophie à l’université Toulouse-Jean Jaurès, Cyrille Noirjean, directeur du centre d’art l’URDLA et psychanalyste, et Matthieu Duperrex. Autour de l’exposition « Arcadie altérée » à la librairie Études, mercredi 16 janvier, 17h30.

Selon l’expression de Pierre Montebello, « les pensées ou pratiques cosmomorphes ont ce triple rôle : invention et transgression des limites, prise à revers des formations anthropomorphes qui propagent les mêmes illusions anthropocentriques, contrepoint aux déterritorialisations absolues qui rendent inconsistantes toute forme de relation et défont toute possibilité de créer un espace politique. Reconnecter la Terre à un cosmos plus positif, promouvoir une nouvelle Terre, instaurer une communication politique de l’hétérogène, telle serait leur fonction. » (Métaphysiques cosmomorphes. La fin du monde humain, p. 231)

Après cinquante ans d’existence, l’art écologique n’a pas la clarté d’un mouvement et demeure toujours aussi mal défini. S’intéressant au renouvellement esthétique que ces pratiques infusent dans le débat écologique, ou bien se focalisant sur tel ou tel angle de la production plastique, la critique a néanmoins proposé quelques labellisation moins vagues : écoplastie ou géoplastie, par exemple, et plus récemment écovision ou pratiques cosmomorphes. C’est sur cette dernière qualification que cette table ronde se propose d’engager la discussion autour d’un pan important de la fabrique de l’art contemporain et de ses arrière-plans métaphysiques. Ce thème est actuellement discuté au travers de séminaires réguliers au sein du Laboratoire Espace Cerveau à l’Institut d’art contemporain (IAC) dont Cyrille Noirjean et Pierre Montebello sont des participants réguliers.

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