Nola like a pussy — relations urbaines #2
Ici, comme tous les jeudis, un instant dans une ville, de ceux qui signifient qu’on était là, pris dans la trame des mots des autres. Ici, Urbain, trop urbain les relate et rien n’aura eu lieu, que le lieu, excepté, peut-être, une constellation…
La voiture louée a des sièges en cuir beige, spacieuse aux allures de paquebot. Les vitres sont légèrement teintées. En route vers la IXème section, vers les digues, celles qui n’ont pas tenu, vers le lac Pontchartrain. Des travaux bifurquent la voie, signalétiques rouges et blanches. Ralentissement. Des ouvriers, plutôt noirs. Casque jaune sur chacun. La route cahote, de terre. Des barrières. Il fait chaud. Ouvrir les vitres. De la poussière de chantier. Un feu rouge provisoire. S’arrêter. Plusieurs ouvriers au-dessus d’un trou. Le plus petit le plus noir saute dedans.
Long glapissement d’abord. Puis : Do you know what ? It’s like a pussy where you never come back ! Glapissement encore. Et résonne en lui toute la fêlure de Nola…
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1 Commentaire
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