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Atchafalaya Basin Bridge

Atchafalaya Basin Bridge

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L’interstate 10 de Baton Rouge à Lafayette est une longue traine de béton jumelée que les ingénieurs ont suspendue au-dessus du bassin versant de l’Atchafalaya river. Les bayous ondulent sous ces lignes parallèles brutales dont on peine à reconnaître qu’il s’agit d’un pont, l’un des plus grands au monde.

Wilderness is a resource which can shrink but not grow… the creation of new wilderness in the full sense of the word is impossible.
— Aldo Leopold
Les perspectives au miroir d’eau font davantage songer à l’artifice d’un jardinier géomètre de l’âge baroque. Sous le tablier, on entend le « tacatac » permanent des milliers de véhicules qui passent sur les joints de dilatation. Sans qu’on en sache bien la raison (un défaut d’oxygénation de l’eau ?), des poissons gisent sur le rivage où la vermine se charge de leur disparition prochaine.

Ce spectacle de la mort demeure étranger aux automobilistes qui s’imaginent planer entre les chênes verts et cyprès d’une nature luxuriante. La highway américaine déroule un diorama de conquête heureuse au sein de la wilderness de Thoreau, comme si ce monde ne rétrécissait pas à mesure que nous avançons…

Atchafalaya Basin Bridge, 1973
Atchafalaya Basin Bridge, 1973
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