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Écritures
Lens en liberté
«Le Louvre en sang et or»: en 4 par 3 c’est la Liberté guidant le peuple qui figure en publicité sur la façade à côté de l’Hôtel de France, face à la gare. Face à la gare aussi et à sa place pavée de neuf en pierre rouge, le spectacle étrange d’une façade cramoisie Art déco qui tient là, esseulée, les fenêtres de cet ancien cinéma démoli — l’Apollo — donnant sur le ciel.
Lille-Lens en TER, une heure de course
Le train approche en gare de Lens. Cornouillers, acacias et ronces. «Lens Poste 3». Quelques tags. Des TER de la Région Nord-Pas-de-Calais sont en stationnement long sur une dizaine de voies herbeuses. L’église se remarque en majesté au loin, sa nef est visible. Le bâtiment de verre bien haut, c’est le quadrilatère de la Caisse d’épargne. Un TGV entre en gare. Il pleut et la tour horloge de la gare Art déco en forme de locomotive affiche 11h. C’est dimanche.
Le mirage Dubaï — une ville dans la ville
Le premier indice se découvre sur les autoroutes de Dubaï où les panneaux publicitaires encombrent le paysage et hypnotisent le regard d’objets de consommation divers et variés: vêtements, voitures, bijoux, maquillage ou parfumerie. Ils font surtout l’apologie des centres commerciaux ouverts ou en cours de construction. Rapidement, on se rend compte qu’à côté des gratte-ciel de bureaux et de logements se trouve un autre type de bâtiment, le shopping mall…
Ils arrivent même à louer des frigos
Ne rien réprimer, surtout, accueillir ce qui vient. Le tic de langage de ce type n’est pas gênant. Il nous sert même d’appui à chacun, lui s’exerçant de nouveau à cette adresse périlleuse à l’inconnu, moi apprenant à laisser venir une parole inédite. Nous sommes ainsi entrés d’un commun accord dans la fiction de la conversation.
Un Wire Tour à Baltimore
Baltimore est une ville qui vibre fort. Elle est hantée par une forme d’inconscient collectif qui habite également la série « The Wire ». Si Baltimore pue la gentrification, comme trop de villes aujourd’hui, y chercher l’expérience d’une matérialisation de la fiction policière vous expose à un sérieux retour du refoulé urbain. Bienvenue dans le paradoxe d’un safari touristique expérimental…
Du vert à tous les étages, l’agriculture urbaine à Bangkok
Si elle est mieux connue pour ses gratte-ciels, la mégapole de Bangkok réserve aussi quelques surprises en matière d’agriculture. De la parcelle traditionnelle qui se loge aux interstices de l’urbanisation aux jardins sur les toits, en passant par les expérimentations high-tech de plantations hors-sol, divers modèles d’agriculture urbaine y cohabitent.
Les arènes de Nîmes
la foule mugit comme l’âme d’un taureau s’égrenant sur le sable laissant couler à ses oreilles un dernier filet rouge d’ultrason empreinte claire qui s’annonce la dernière mais des sifflets la chassent
Détroit je t’aime, ou la révolution urbaine «DIY»
C’est à Detroit, Michigan, qu’est née l’automobile. C’est aussi là qu’elle est morte en premier. La ville est en plein marasme. À demi vidée, à moitié détruite. Matériellement et humainement. Le portrait serait presque cauchemardesque… sauf que dans les ruines de l’ancien monde se bâtit la société de demain, une société du partage et de la débrouille.
Hôtel California
Comme dans la plupart des chambres d’hôtes —sans doute aviez-vous remarqué ce trait caractéristique de l’hôtellerie de particulier à particulier—, la décoration demeure tributaire du goût du propriétaire et même, plus vraisemblablement, de la représentation qu’il se fait de vos attentes et de la capacité qu’auront à les satisfaire ses vieux bibelots, ceux dont il ne s’est pas encore défait.
Frugès, cité corbuséenne
Du béton armé polychrome planté dans un jardin de pins… Maisons «arcade», «gratte-ciel», «quinconce», «isolées», «zig-zag» ou «jumelles»… Les modèles d’habitation conçus ici illustrent parfaitement les cinq points de l’architecture moderne: usage des pilotis, toit-terrasse, plan libre, ouvertures horizontales, façade libre.