Récemment

Himmel

C’était à la Toussaint de 1987. L’impression qui reste, qui enveloppe le tout, c’est le brouillard, la nuit qui tombe à cinq heures, et le bruit des hélicoptères de l’OTAN – Berlin-Ouest était encore pour deux ans enclave occidentale derrière le rideau de fer, même si les enfermés ne semblaient pas ceux que l’on aurait pu, au seul vu de la carte, croire.
Le chat de Madame Paulo —©martathegoodone

À Paris, dans la nuit — le café de M’ame Paulo. Dix mètres carrés à peine éclairés, d’une odeur âcre du temps passé, du temps pissé par combien de chats.
From the Washingtown Hotel in Rikuzentakata—©David Gilkey

Alors écoutant le mix des fréquences de police de New York ou bien d’une autre métropole, peu importe, je survole la ville hypnotique à travers un œil-caméra aléatoire. La grille des avenues perd son caractère euclidien et l’espace se tord et se séquence en tranches dans ce parcours sans visée particulière.
Pigeon art — © Niznoz

PERDU PIGEON — Pierre: 2 ans et demi, a perdu Mimitte sa petite pigeonne grise.
hong-kong-signs_03 — ©Ikano Grafik

Si la ville naît avec la sédentarisation des hommes, son développement a pour corollaire le recours aux signes. Les traces d’autrefois n’ont rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Mais dès Sumer, Éphèse, Pompéi, Tikal et ailleurs, trois types de signes —institutionnels, mercantiles, sauvages— sont bien présents, et se sont installés dans notre espace urbain. Comment en faire le répertoire? Comment penser leurs connexions? Comment, aussi, les oublier?
"kibera - shadow city" by Christian Als

Il est des villes dont le désir d’homme est ainsi suspendu qu’on ne sait si leur «année zéro» date d’avant ou d’après la catastrophe. Il est des villes qui disent l’obsolescence des espaces urbains avant même d’être achevées. Il est des villes qui sont des ruines modernes d’on ne sait quelle apocalypse. Il est des villes qui sont neuves d’être abandonnées —des cartographies de la désertion.

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