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architecture

Grand Palais_salon_1909

Le voile vaporeux de protection d’un chantier fait figure de structure minimale et en même temps continue. De même, le tracé lumineux des processions nocturnes des avions à réacteur dans un air devenu dense pourrait être la première tension architecturale de notre ciel étoilé.
Lumière

Nous sommes dans une cathédrale de lumière avec ses oculi, et la toile translucide réfléchit la structure de la charpente métallique. La course du soleil dans la verrière crée tous les accidents visuels possibles à la surface, ténue et parfaite, de cet étrange vortex. À l’intérieur, on « mange » donc la lumière, une atmosphère cotonneuse qui devient de plus en plus ouatée à mesure que la journée avance et que l’air de la voute, où sont les prises de soufflerie, se réchauffe.
Panopticon— ©All rights reserved by Jonathan Gales

Peut-être que l’ère de l’architecture monde ouverte avec un Le Corbusier chevauchant en avion les fuseaux horaires est-elle amenée en définitive à se refermer, en silence, dans les friches fuyantes de la banlieue. Il faut prendre le risque de cette dissolution sans promesse.
L'accident vous guette—©Urbain, trop urbain

Il faut sauver les phénomènes (sôzein ta phainomena), comprendre que ce monde va vers des «agencements d’écumes», comme le décrit Sloterdijk, et qu’il est plus que jamais utile — et beau ! — de quitter le fétichisme de la substance pure.
Sur le parvis — 33_MAXXI_Ph_Simone_Cecchetti

Il s’agit d’une œuvre complexe que l’architecte Zaha Hadid a patiemment fait sortir de terre à Rome durant une décennie où se sont multipliés pour elle les concours remportés à travers le monde. Le MAXXI est en quelque sorte l’hypotexte de cette success story de l’architecture «paramétrique».
"kibera - shadow city" by Christian Als

Il est des villes dont le désir d’homme est ainsi suspendu qu’on ne sait si leur «année zéro» date d’avant ou d’après la catastrophe. Il est des villes qui disent l’obsolescence des espaces urbains avant même d’être achevées. Il est des villes qui sont des ruines modernes d’on ne sait quelle apocalypse. Il est des villes qui sont neuves d’être abandonnées —des cartographies de la désertion.
L'aspirateur sur les tapis de la grande mosquée de Rome — ©Urbain, trop urbain

Leurs chaussettes se promènent en arabesques sur les tapis, sur les plus grands tapis, les yeux sur les plus belles arabesques de béton, les arabesques de la plus grande mosquée d’Europe.
Le personnel du Port ajoutait chaque jour un nouveau post-it —©Pierre Ménard

On s’était dit que, s’il faisait beau, cela nous permettrait de voir de là-haut l’un des plus beaux panoramas sur toute la ville. Besoin de prendre de la hauteur, voir Tokyo sous un autre angle. Mais ce matin-là, la visibilité était très mauvaise, les nuages bas coincés dans un ciel uniformément gris. Il pleuvait à grosses gouttes.
1204 v3

Des architectures solitaires décomposées en fragments à l’espace dépossédé et projeté, l’anarchitecture est une méthode spirituelle, une nouvelle psychogéographie du paysage urbain qui a pour but de nous détacher un temps du pouvoir d’accoutumance et de neutralisation de notre culture perceptive.
The Meadows — Catherine Rüttimann

Oui, la ville est multiple, pleine de micro-lignes de désir accolées, et qui ne se recoupent pas. Oui, la ville est en même temps faite de seuils qui introduisent de la porosité entre les espaces construits par les pratiques.