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FLYER URBAIN
Petits papiers, réclames, relais en ville
Le lendemain de la veille urbaine #22: la fable
Alors écoutant le mix des fréquences de police de New York ou bien d’une autre métropole, peu importe, je survole la ville hypnotique à travers un œil-caméra aléatoire. La grille des avenues perd son caractère euclidien et l’espace se tord et se séquence en tranches dans ce parcours sans visée particulière.
Le lendemain de la veille urbaine #21: l’inhabitable
Il est des villes dont le désir d’homme est ainsi suspendu qu’on ne sait si leur «année zéro» date d’avant ou d’après la catastrophe. Il est des villes qui disent l’obsolescence des espaces urbains avant même d’être achevées. Il est des villes qui sont des ruines modernes d’on ne sait quelle apocalypse. Il est des villes qui sont neuves d’être abandonnées —des cartographies de la désertion.
Le lendemain de la veille urbaine #20: la discipline
L’espace disciplinaire est une invention des villes : surveillance, recensement, répartition, division, exclusion… toutes techniques s’exerçant dans un espace délimité où vivent des populations humaines importantes.
Le lendemain de la veille urbaine #19: la métaphore
Oui, «lever le paillasson», pas simplement en désignant virtuellement du réel à explorer, mais plutôt en inventant une nouvelle «surface», comme métaphore de mon quotidien urbain. Tel est le pouvoir de la fable.
Le lendemain de la veille urbaine #18: la mémoire
Le rapport d’une collectivité à sa mémoire dépend du caractère indispensable que certains repères prennent dans l’environnement social contemporain. Ces points de repère ne font pas que diviser la durée: ils nourrissent la pensée, les relations de langage et infléchissent les allures de l’existence sociale, aussi surement que le font la religion ou les règles de morale.
Le lendemain de la veille urbaine #17: le seuil
Oui, la ville est multiple, pleine de micro-lignes de désir accolées, et qui ne se recoupent pas. Oui, la ville est en même temps faite de seuils qui introduisent de la porosité entre les espaces construits par les pratiques.
Le lendemain de la veille urbaine #16: la marche
Davantage qu’un déplacement, la marche est une insertion sociale dans l’espace urbain, et comme tout type de mobilité, elle fait intervenir un schème cognitif de codage/décodage de l’espace géographique. Comme nous l’a appris Marcel Mauss, «avant les techniques à instruments, il y a l’ensemble des techniques du corps».
Le lendemain de la veille urbaine #15: la rénovation urbaine
À l’égard du projet urbain, mi engagé, mi dégagé, chacun de nous porte en lui un Frédéric Moreau voyageant dans le siècle du renouvellement permanent des modes, adoptant l’une et révoquant les autres au gré des circonstances.
Le lendemain de la veille urbaine #14: la guerre
Partout, le paradigme d’une géopolitique de la séparation et de l’exclusion se reproduit, quelle qu’en soit l’échelle, du quartier à la planète. La mondialisation n’engendre-t-elle pas une «rente différentielle» qui se tire de l’inégale situation des lieux dans le monde?
Espaces tempérés, architectures de l’intime
Des architectures vivantes, des murs qui seraient édifiés dans le matériau subtil du temps vécu… Les espaces tempérés de l’artiste Armén Rotch tiennent de cette contingence, de cette couleur d’inachevé que ne peut dépasser aucune synthèse.