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FLYER URBAIN

Petits papiers, réclames, relais en ville

Chris Burden, Metropolis II

Avec une lecture à sens unique du «développement», les élus sont souvent obnubilés par le «rayonnement» de leur ville et leur place dans des classements qui entretiennent savamment le marketing urbain. Or, le tramway moderne — pas celui qu’on voit cahoter dans des villes qui ne l’ont jamais abandonné, mais l’engin métaphorique par excellence de la «glisse» urbaine et de l’injonction à la mobilité —, lui au moins, comble cette attente.
The Naked City —imprimé à Copenhague — réalisé en découpant les plans d’un Guide Taride de Paris

Qu’il suffise de se concentrer sur les traits dominants des idées psychogéographiques: l’errance urbaine, la réinvention de la ville par l’imagination, le sens surnaturel d’un esprit des lieux, les soudaines perspicacités et les juxtapositions créées par une dérive sans but, les nouvelles manières de faire l’expérience de décors familiers — et l’on peut aussitôt identifier ces thèmes dans des œuvres ayant précédé de longue date leur reconnaissance formelle par les situationnistes.
Moving Fort Moore High School in Los Angeles-1886

La philosophie s’intéresse par endroits à la maison. La maison, non au sens de la chose ou de l’objet, mais la maison comme concept ou plutôt comme schème (au sens kantien): à savoir comme un «dynamisme spatio-temporel» que l’acte d’habiter concerne tout particulièrement.
Silent Exile—©Jake Price

«Il faut fermer la jungle de Calais» proclame un jour un ministre de l’Immigration. La fermeture de Sangatte a une vocation: rendre encore plus invisibles des vies étrangères placées sous le sceau de «l’irrégularité». Sur la plage de Sangatte, un jour, puis un autre jour, l’attente des vies anonymes s’est dissoute en une absence totale de lieu. Le livre « Dedans, dehors, La condition d’étranger » pose à ce titre la question de la disqualification de certaines vies, ces vies étrangères auxquelles on confisque à un moment donné leur visibilité.
MAP-Taipei-©Aram Bartholl

Un Pecha Kucha qui aurait pour thématique la «ville numérique»? Urbain, trop urbain a répondu à l’invitation de l’Esplanade et ensemble, nous réunissons quelques amis ce vendredi, à Toulouse. Venez nombreux, entrée libre et ciel dégagé.
Dead drop

Utopie de la déconnexion portée par des addicts du branchement et du partage, grand voyage immobile des créations: le Dead drop fonctionne a rebours du «cloud», c’est à dire de la dématérialisation, de l’éclatement et de l’accessibilité en ligne des données. Les prothèses numériques sortent dans la rue, déconnectées du réseau Internet.
Masumiyet Müzesi

«Le musée de l’Innocence», c’est d’abord le titre du roman de Orhan Pamuk. L’inscription sur l’immeuble de la rue Çukurcuma fait de celui-ci non seulement une «matérialisation de la fiction», mais aussi la réalisation de la synecdoque à l’œuvre dans le roman.
Neozoon

Kangourous, coyotes, renards, cerfs, ours, lapins, tigres, moutons… Neozoon tapisse stratégiquement les murs de nos villes et interroge notre rapport à l’animal. Interview de ces mystérieuses dames à la fourrure qui gardent encore leur anonymat.
Floating sauna_Ryo Yamada

Nous voulons nous engouffrer dans la ville, habités par un «sentiment océanique». La ville en immersion des pratiques urbaines ne se résout pas dans les stratégies de captation de l’attention. Exfiltrant le matériau poreux de ses ambiances, elle nous apparaît comme une fable à la poétique de laquelle nous pouvons contribuer.
The battle of megastructures

La non-géométrie ouverte, non fonctionnaliste, et si possible impermanente d’une architecture opposée aux systèmes plastiques fermés s’est développée dans les utopies des années 1960-1970. Le compas et l’équerre laissent place à l’imaginaire topologique.