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Lignes

Lignes de forces ou d’horizon, lignes de front ou de fuite… Ce que prendre position veut dire.

Vaches dédomestiquées du maquis corse

Les changements inédits de l’environnement obligent à reconsidérer toutes les alliances et rivalités entre les vivants. Le statut diplomatique des relations écosystémiques, legs inattendu de l’anthropisation effrénée de la Modernité, nous prédispose à leur défense contre des rapports unilatéraux à la terre dont l’aspect colonial éclate au grand jour.
Boues rouges, sédiments

L’histoire de la Terre se lit dans les sédiments comme dans un livre ouvert. Mais les sédiments fixent aussi dans leur jeune histoire ce que le sol rend de la marche industrielle forcée de la civilisation occidentale. D’où la nécessité de l’épreuve artistique de cette discordance des sols, des temps, des énergies et des représentations que signe le moment Anthropocène.
Marche pour le climat du 8 décembre 2018, Paris (CC BY-SA 4.0 by Jules-Xénard)

L’axe ancien ne fonctionne plus pour répondre aux désirs du peuple. Bruno Latour a montré que nous étions en cours de bascule entre un monde orienté vers la Modernité, sur un axe local-global, et un autre monde, orienté quant à lui vers le terrestre sur un axe désinhibition-attachements. Comment cette boussole peut-elle nous aider à lier le mouvement des Gilets Jaunes à celui des Marches pour le climat?
Gilles Delmas, « The Ferryman (Le Passeur des lieux) » (HD, 71’, 2016). Damien Jalet, chorégraphe-performeur, interprète un homme-cerf conjurant, à travers rituels et transes, l’exploitation de la nature. Exposition « Intuition », Palazzo Fortuny, Venise, du 13 mai 2017 au 26 novembre 2017. ©Courtesy Gilles Delmas/Lardux films

On propose ici de prendre à revers la thèse heideggérienne selon laquelle «l’animal est pauvre en monde». Cette théorie est traversée d’un dualisme symptomatique de la Modernité. L’acosmie prêtée à l’animal devient alors plutôt un paradigme utile pour décrire le «cercle de désinhibition» qui régit cette Modernité, notamment avec l’avènement de l’anthropocène.
Unknown Fields Division | Baotou, China, 3 August 2014

Du crassier d’abord, on ne sait pas de quoi il s’agit, c’est illisible et inhabitable , comme si nous étions tenus à la « mauvaise distance » d’une expression métamorphique, et c’est aussi souvent invisible, comme nombre de pollutions industrielles.
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On lit cette enquête d’Anna Tsing parce qu’elle rend optimiste sur la possibilité d’instaurer des relations viables, quoique fragiles, dans un monde qui semblait voué à disparaitre, et que les notions mises en jeu permettent de le lire avec un œil dégagé de sa taie de fatalisme.
Norco, Louisiane – ©Urbain, trop urbain

Et si Elisée Reclus écrivait aujourd’hui des cartes postales d’Amérique à son frère Élie ? Quelles seraient ses observations ? Une petite fiction sur le paysage et sur l’esthétique de l’anthropocène… Une communication donnée lors du colloque international « Postcard from the Anthropocene », University of Edinburgh.
Manshiyat Naser, Le Caire – ©David Degner

Pourquoi l’économie des déchets ne peut-elle se présenter, sinon de façon illusoire, comme résolution ou achèvement d’un cycle? Parce que le résidu est non seulement l’envers de la production capitaliste, mais qu’il relève aussi d’une hétérogénéité irréductible, qui exige que nous sortions des schémas de l’économie restreinte.
In Wildness is the Preservation of the World

Dans cette intervention fondée sur l’actualité artistique du collectif « Urbain, trop urbain”, Matthieu Duperrex esquisse certains des enjeux de la représentation contemporaine du territoire à l’intérieur du « nouveau régime sensible » de l’anthropocène.
Conférence prononcée dans le cadre de l'exposition "La sardine, le romarin et la torchère".

Lors de la seconde moitié du vingtième siècle, notamment aux États Unis, des artistes ont entrepris de faire œuvre en explorant, avec les outils qu’ils avaient à disposition – essentiellement la voiture et la photographie –, la banalité des bordures de ville et des paysages altérés par l’industrie. Le Choc pétrolier allait à son tour changer la donne et inciter au développement d’une esthétique « environnementale ». Prenant appui sur cette histoire ainsi que sur les œuvres proposées dans le cadre du projet “Port-de-Bouc, Une épopée collective”, cette conférence illustrée porte sur les enjeux de la représentation contemporaine du territoire et des récits inventés aux marges de l’urbain.