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Passe-passe — Relations urbaines #12

Passe-passe — Relations urbaines #12

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Ici, comme tous les jeudis, un instant dans une ville, de ceux qui signifient qu’on était là, pris dans la trame des mots des autres. Ici, Urbain, trop urbain les relate et rien n’aura eu lieu, que le lieu, excepté, peut-être, une constellation…


À Shanghai dans la concession française, un lilong n’a pas été détruit : cafés et restaurants maintiennent l’architecture discrète dans un souvenir renouvelé des années 30.

Au rez-de-chaussée d’un shikumen new style, un responsable du pavillon France de l’exposition universelle indique une bouteille, en négocie le prix. FERRIER. Par un escalier vrillé, étroit, encore en bois, il monte dans l’un des salons avec ses hôtes de la soirée. SOLLERS. Fauteuils, rideaux, bougies. De son sac sort une bouteille de vin français, une autre. CRÉBILLON. Mais sans tirebouchon. La première monte à la main d’un serveur, s’ouvre. Le tirebouchon descend avec le serveur. HAENEL. Le vin est goûté, le serveur est rappelé, avec son tirebouchon. Le vin est déclaré bouchonné, la bouteille, à remplacer. Le tirebouchon reste dans la conversation, au salon, et débouche la bouteille cachée. CASANOVA. La remplaçante monte avec le serveur, le tirebouchon resté la débouche, puis redescend.

Et derrière les rideaux, des jambes se croisent en fendant leur qipao à chaque marche à côté de chaussures vernies découvertes par des pantalons gris.

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Auparavant

Urbain, trop urbain — année #0

Ensuite

Le lendemain de la veille urbaine #26: la ville

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