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cartographie

Zone-blanche-Bruxelles—Urbain, trop urbain 0

Retour aux espaces en passe de subjectivation. Le blanc de la carte. Vous voici à Pannenhuis, sortis du métro aux grandes orgues orangées formées en stalactites depuis les années 70. La sonorité des cuivres et des vents, dès la sortie de la bouche, vous dirige vers l’hétérotopie d’une après-midi.
Isokron gare de l'Est

Une personne, comme versée au hasard dans la ville: au bout de quelques minutes, quelle superficie de possibles couvre t-elle? La forme de notre devenir n’est pas celle d’un chemin. Elle a disparu à Gare de l’Est, il y a 30 minutes Pourquoi? Qui a-t-elle à fuir ou à rejoindre? Quelle mouche la pique?
Donostia—©Jessica Biermann

Les frontières européennes ne sont plus que des lieux symboliques, une rue, —passant de préférence sur un petit pont—, bordée de tabacs, de stations d’essence, et d’un ou deux hôtels quelconques. Mais pour le voyageur, traverser une frontière est toujours l’occasion de passer de l’autre côté.
Carte Mercator

L’omphalos, le lieu d’origine et l’axe du monde: voici le complexe de l’Occident qui a «rayé de la carte» des civilisations entières au profit de sa conquête d’espace. On peut cependant débusquer dans l’histoire des cartes et des explorations, ainsi que de leurs récits les détours et cheminements qui contredisent cette hégémonie de l’Occident. C’est la possibilité de cette faille peut-être narcissique qu’on nomme le «monde plausible».
Muraille_Mer Marmara

De la mer de Marmara à la Corne d’Or, éprouver le seuil de Constantinople au travers d’une marche le long de ces quelque sept kilomètres. Le mur de Théodose II est une coupe longitudinale dans la ville péninsulaire d’Istanbul… un ambivalent marqueur des contradictions de la mégalopole. En recueillir les ambiances, pas à pas.
Dead drop

Utopie de la déconnexion portée par des addicts du branchement et du partage, grand voyage immobile des créations: le Dead drop fonctionne a rebours du «cloud», c’est à dire de la dématérialisation, de l’éclatement et de l’accessibilité en ligne des données. Les prothèses numériques sortent dans la rue, déconnectées du réseau Internet.
U-Bf Friedrichstraße

La cartographie prétend représenter la réalité, de sorte que le lecteur d’une carte peut naviguer dans le monde, s’y repérer. Mais les cartes n’existent que parce que leurs auteurs manipulent la réalité, ne serait-ce qu’en sélectionnant ce qu’il s’agit de figurer sur elles. Les cartes contiennent toujours une part de vérité, mais jamais rien que la vérité.
hong-kong-signs_03 — ©Ikano Grafik

Si la ville naît avec la sédentarisation des hommes, son développement a pour corollaire le recours aux signes. Les traces d’autrefois n’ont rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Mais dès Sumer, Éphèse, Pompéi, Tikal et ailleurs, trois types de signes —institutionnels, mercantiles, sauvages— sont bien présents, et se sont installés dans notre espace urbain. Comment en faire le répertoire? Comment penser leurs connexions? Comment, aussi, les oublier?
The Naked City —imprimé à Copenhague — réalisé en découpant les plans d’un Guide Taride de Paris

Ça a débuté lundi par un cratère intrigant, inexplicable et innommable. J’allai depuis flânant en 80 gigapixels dans un Londres où je tentais de débusquer quelques anciennes utopies architecturales, tel le quartier brutaliste de Barbican, mon préféré, celui où j’aime boire un café en terrasse pour admirer les saillances de ces gratte-ciels de béton que vomit la City arrogante.
Denise — Venturi, Scott Brown and Associates, Inc., Learning from Las Vegas Studio, 1968, photograph (courtesy of Venturi, Scott Brown and Associates, Inc.)

Le grand œil satellitaire Google Map et son explorateur de ras-de-terre, Google Street View, sont des machines dont nous avons rapidement adopté l’usage, nous transformant en cyber-arpenteurs du quotidien planétaire, de sorte que pas une frange de notre monde physique n’échappe au jeu de conjecture et de vérification que ces logiciels permettent d’orchestrer.