Articles par
Matthieu Duperrex
Le lendemain de la veille urbaine #18: la mémoire
Le rapport d’une collectivité à sa mémoire dépend du caractère indispensable que certains repères prennent dans l’environnement social contemporain. Ces points de repère ne font pas que diviser la durée: ils nourrissent la pensée, les relations de langage et infléchissent les allures de l’existence sociale, aussi surement que le font la religion ou les règles de morale.
Le lendemain de la veille urbaine #17: le seuil
Oui, la ville est multiple, pleine de micro-lignes de désir accolées, et qui ne se recoupent pas. Oui, la ville est en même temps faite de seuils qui introduisent de la porosité entre les espaces construits par les pratiques.
Le lendemain de la veille urbaine #16: la marche
Davantage qu’un déplacement, la marche est une insertion sociale dans l’espace urbain, et comme tout type de mobilité, elle fait intervenir un schème cognitif de codage/décodage de l’espace géographique. Comme nous l’a appris Marcel Mauss, «avant les techniques à instruments, il y a l’ensemble des techniques du corps».
Le lendemain de la veille urbaine #15: la rénovation urbaine
À l’égard du projet urbain, mi engagé, mi dégagé, chacun de nous porte en lui un Frédéric Moreau voyageant dans le siècle du renouvellement permanent des modes, adoptant l’une et révoquant les autres au gré des circonstances.
Le lendemain de la veille urbaine #14: la guerre
Partout, le paradigme d’une géopolitique de la séparation et de l’exclusion se reproduit, quelle qu’en soit l’échelle, du quartier à la planète. La mondialisation n’engendre-t-elle pas une «rente différentielle» qui se tire de l’inégale situation des lieux dans le monde?
Le lendemain de la veille urbaine #13: le jardin
L’histoire de l’idée de nature semble s’être engagée dans une définition où l’artifice ne tient plus lieu de pôle d’opposition. Comme si par la ville, milieu technique par excellence, et principal acteur de la menace écologique, une transmutation des valeurs de la nature était en train de s’opérer.
Le lendemain de la veille urbaine #12: l’ingénierie
La notion de structure a une histoire qui la rend porteuse d’un certain nombre de clivages, notamment idéologiques et professionnels: opposition du beau et de l’utile, conflit d’autorité entre architecte et ingénieur. L’autonomie esthétique des structures contemporaines ne signifie pas pour autant que ces clivages sont irréductibles: elle désigne au contraire un point d’articulation de l’ingénierie avec la création artistique.
Le lendemain de la veille urbaine #11: l’automobile
Eh oui! Les «véroleries mécaniques» de la bagnole auraient fait leur temps! On n’a pas idée, que c’en est indécent même, cette obstination rétrograde à prolonger les «tribulations pétrolifères»! C’est plus d’époque, on n’a plus les moyens…
C’est du style
Comment définir le style? Peut-être comme une «allure» de la vie individuelle qui contamine un à un les éléments de l’existence matérielle et en nourrit les rapports symboliques et fonctionnels, par delà toute séparation académique entre les arts et les techniques — de sorte que derrière une simple communauté de goût, apparaisse quelque chose de plus transcendant, et même une civilisation de rattachement, que l’on puisse épouser en pleine autonomie.
Le lendemain de la veille urbaine #10: le postmodernisme
Comment en étais-je arrivé à ce canard? Je ne sais. Quoi qu’il en soit, cette semaine, j’ai cru l’espace d’un moment que Big Duck — le plus célèbre représentant de cette architecture de bord de route où le bâtiment prend la forme du produit qu’il distribue — avait disparu de son implantation le long de la route 24 à Flanders, à l’entrée de Sears-Bellow County Park (dans l’État de New York).