Articles par
Matthieu Duperrex
Le baroque en faux pli de Zaha Hadid
Il s’agit d’une œuvre complexe que l’architecte Zaha Hadid a patiemment fait sortir de terre à Rome durant une décennie où se sont multipliés pour elle les concours remportés à travers le monde. Le MAXXI est en quelque sorte l’hypotexte de cette success story de l’architecture «paramétrique».
Le lendemain de la veille urbaine #26: la ville
Une foule sentimentale investit le monde comme «expérience», et donne corps à la ville. Entrons, reconnaissants, dans cette respiration, et que nul ne se soucie plus de l’arithmétique des rues et avenues de Manhattan sinon comme suite d’équations sans résolution.
Le lendemain de la veille urbaine #25: la psyché
Aux non-lieux du paysage urbain répondent de terribles solitudes morales. Allez-vous inscrire un « Follow us » sur votre maison pour rompre cette solitude? Argonaute moderne ou Robinson sur son île de béton, le solitaire se noie plutôt, quand il le peut, dans l’activité industrieuse, seul point de raccrochement à une condition moyenne, supposée la meilleure pourvoyeuse du bien-être.
Habiter la ville
Avec l’habitant défini comme « usager » de la ville, se dessine une ville métaphorique par ses usages, qui se superpose à la première, bien matérielle, et la réfléchit par les pratiques de l’espace. Une compétence de l’espace appartient à l’habitant
Le lendemain de la veille urbaine #24: la relation
Les traditionnelles métaphores emboîtées de la ville qui la ramènent à un organisme ont l’avantage de dire l’entremise du lieu, sa dépense de liaison entre organes disparates, mais elles impliquent une téléonomie insupportable. Or, la ville est sans finalité. L’espace de la ville fournit des écarts à la norme, hybridations et bricolages du quotidien au bénéfice d’inventaire du poète ou du tératologiste.
Le lendemain de la veille urbaine #23: le patrimoine
Il faudrait se pencher, localement, sur les héritages urbains «inconfortables», sur les opérateur de mémoire collective qui disent vraiment le lieu et rien que lui mais qui ne sont pas dicibles dans le langage stéréotypé du patrimoine. Oui, il faudrait ne surtout pas se concentrer sur la labellisation des territoires à laquelle participe l’UNESCO et désormais, Google.
Le lendemain de la veille urbaine #22: la fable
Alors écoutant le mix des fréquences de police de New York ou bien d’une autre métropole, peu importe, je survole la ville hypnotique à travers un œil-caméra aléatoire. La grille des avenues perd son caractère euclidien et l’espace se tord et se séquence en tranches dans ce parcours sans visée particulière.
Le lendemain de la veille urbaine #21: l’inhabitable
Il est des villes dont le désir d’homme est ainsi suspendu qu’on ne sait si leur «année zéro» date d’avant ou d’après la catastrophe. Il est des villes qui disent l’obsolescence des espaces urbains avant même d’être achevées. Il est des villes qui sont des ruines modernes d’on ne sait quelle apocalypse. Il est des villes qui sont neuves d’être abandonnées —des cartographies de la désertion.
Le lendemain de la veille urbaine #20: la discipline
L’espace disciplinaire est une invention des villes : surveillance, recensement, répartition, division, exclusion… toutes techniques s’exerçant dans un espace délimité où vivent des populations humaines importantes.
Le lendemain de la veille urbaine #19: la métaphore
Oui, «lever le paillasson», pas simplement en désignant virtuellement du réel à explorer, mais plutôt en inventant une nouvelle «surface», comme métaphore de mon quotidien urbain. Tel est le pouvoir de la fable.