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Hô-Chi-Minh insomnie

Hô-Chi-Minh insomnie

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La fenêtre est ouverte sur la place silencieuse, rehaussée le temps d’une traversée d’un tic tac tonitruant/ talons aiguilles/ et trois éclats de rires.
Un ronronnement sourd en fait le tour/ une voiture/ et, crois-tu, un soupir.

Juste un courant d’air pour que le rideau agite une ombre en face.
La lune est de sortie, dans la chaleur moite qu’il fait peut-être à Saïgon.

Puisque c’est l’heure disent-ils,
Il faut dormir disent-ils.

Saïgon…  Tu m’avais dit qu’ici la chaleur était la même, collante, sans possible échappée.

En pleine après midi, sur cette place écrasée, mise à mort par le soleil de midi.

Tu m’avais parlé, entrecoupé par vrombissements de voitures, passants occupés à être à l’heure, badauds, vieux, junkies, de Saïgon.

« Et cet hélicoptère ! », depuis des jours qu’il sillonnait la ville, tu disais.

Un lézard grimpe sur la gouttière. Le chat veille.

Seuls les réverbères,
Seules quelques fenêtres…

Et cet hélicoptère.

*

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Développement durable — Relations urbaines #16

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Le lendemain de la veille urbaine #30: l'arbre

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