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LECTURE URBAINE
Scène, dispositif, tracé et sens de la ville
Ta maquette
Là, tu poseras une forêt d’immeubles, une forêt profonde avec des arbres de géants. Oui, il en faut beaucoup. Non, tous hauts, très hauts. Tu penseras aux feuilles. Oui, les enseignes. Oh, de la couleur que tu veux. Tout ce que tu trouves. Enfin, du rouge et du jaune surtout. Pour la peinture des immeubles, des gris, perle et anthracite pour le centre, béton pour le reste, avec du vert ou de rose de temps en temps. Et des fenêtres par milliers.
Longtang memory
À côté des bidonvilles de cabanes précaires et des dortoirs, les cités ouvrières avaient été bâties par les entreprises pour y loger leurs employés. La cité est composée de lotissements de maisons rectangulaires d’un ou deux étages. Elles sont alignées en lanière sur des allées perpendiculaires à la rue, d’où leur nom, les « longtang fangzi ».
Omission passée, ô mission future
Chronique de deux visites: du Centre d’urbanisme de Shanghai et du Musée historique de Shanghai. L’un sur la place du Peuple, l’autre sous la Pearl Tower. Celui-ci est plus ancien que celui-là, mais les deux fonctionnent de la même façon: des analphabètes pourraient s’y retrouver, donc les étrangers aussi. Pas de texte, ou si peu. C’est un livre d’images qu’on ouvre sur la ville – où l’on verra comment Shanghai se dessine un destin, et pourquoi elle y parviendra.
Vous avez dit exode rural?
Les besoins métropolitains de Shanghai structurent assez tôt les rapports du maraichage et de l’industriel dans la banlieue de la ville. On peut voir l’insinuation, dans les espaces résidentiels, d’une agriculture intensive qui optimise le sol. Mais on peut voir aussi des déplacements d’industries en marge du centre urbain qui induisent des relogements des populations rurales dans de grandes tours d’habitation. On voit même émerger des gatted communities dysnéifiant la «ville à la campagne», de nouveaux espaces de loisir, des country resorts…
L’espace de contact existe encore (plus pour longtemps)
Le lilong est aujourd’hui, à Shanghai, au cœur du conflit urbanistique entre l’héritage des anciennes structures et les programmes de développement à grande échelle. Avec leur « rénovation », ce qui est caractéristique du Lilong, c’est-à-dire l’espace de relation, est en train de disparaître.
Et peut-être que New York c’est la Venise du nouveau monde
Rem Koolhaas suggère à plusieurs reprises que les architectes du manhatanisme ont eu Venise dans l’œil pour régler les questions de circulation dans New York. Les flots de la rue — voitures et piétons — comme canaux.
Berlin, pour une archéologie urbaine
Le sentiment que l’histoire est à double fond saisit le visiteur qui découvre Berlin aujourd’hui. Ou du moins admettra-t-il sans mal que Berlin déclenche dans la fibre européenne une sorte de nostalgie inversée, parce qu’à l’endroit d’un récit qui n’a pas eu lieu.