Récemment
Instant de gloire — Relations urbaines #15
Lundi. Et même le lundi la population hors saison s’étale sur le trottoir du Café Populaire. La voiture ralentit pour se glisser dans l’ambre nonchalante des verres de bière.
Le lendemain de la veille urbaine #28: la friche
Peut-être que l’ère de l’architecture monde ouverte avec un Le Corbusier chevauchant en avion les fuseaux horaires est-elle amenée en définitive à se refermer, en silence, dans les friches fuyantes de la banlieue. Il faut prendre le risque de cette dissolution sans promesse.
Le temps des cerises — Relations urbaines #14
Souviens-toi de la pluie ce printemps, de la pluie de pétales en échappée belle lorsqu’il en pleuvait sous les lourds nuages gris, des lucioles envolées comme un souvenir du Japon sur les toits de la ville.
Iain Sinclair : « la ville est un gros chien danois »
Je voyais couler mon sang, comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel chaque fois que je me le rappelle je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.
Le lendemain de la veille urbaine #27: l’accident
Il faut sauver les phénomènes (sôzein ta phainomena), comprendre que ce monde va vers des «agencements d’écumes», comme le décrit Sloterdijk, et qu’il est plus que jamais utile — et beau ! — de quitter le fétichisme de la substance pure.
La benne aux vieux noms
Parce que la poire, ou l’île, est une surface nettement délimitée, elle se reconstruit sur elle-même. La zone «reflets» (à cause de la tour Saint-Gobain, qui joue des siens) devient la vitrine la plus futuriste, au détriment même des grands élancements des tours-pouvoir (Total, Areva, EDF). Alors certains secteurs, qui furent dépositaires de ce futurisme une décennie, s’abandonnent et gardent la vieille signalétique grise. La signalétique grise divise la poire en huit, avec des numéros.