Récemment
Le lendemain de la veille urbaine #30: l’arbre
Les villes «de papier» brulent moins aisément que nos arbres. De bien anciennes utopies demeurent neuves, alors que beaucoup de ce qui sort des cartons ne vaut pas la pâte à papier. Tout cela est bien mystérieux. Ainsi que le clame notre poète favori Serge Pey — lui qui rend les poissons rouges funambules —, «Dieu est un chien dans les arbres».
Hô-Chi-Minh insomnie
Tu m’avais parlé, entrecoupé par vrombissements de voitures, passants occupés à être à l’heure, badauds, vieux, junkies, de Saïgon.
Développement durable — Relations urbaines #16
Affres. L’homme appelle, l’homme rugit, la voix de son maître ne s’entend plus derrière les ondes en gerbes de l’infidèle compagnon.
Ensuite, nous prenons Berlin: lorsque l’Est ne faisait qu’une bouchée de l’Ouest
La cartographie prétend représenter la réalité, de sorte que le lecteur d’une carte peut naviguer dans le monde, s’y repérer. Mais les cartes n’existent que parce que leurs auteurs manipulent la réalité, ne serait-ce qu’en sélectionnant ce qu’il s’agit de figurer sur elles. Les cartes contiennent toujours une part de vérité, mais jamais rien que la vérité.
Le lendemain de la veille urbaine #29: l’air
Le voile vaporeux de protection d’un chantier fait figure de structure minimale et en même temps continue. De même, le tracé lumineux des processions nocturnes des avions à réacteur dans un air devenu dense pourrait être la première tension architecturale de notre ciel étoilé.
Anish Kapoor architecte et la pompe à air
Nous sommes dans une cathédrale de lumière avec ses oculi, et la toile translucide réfléchit la structure de la charpente métallique. La course du soleil dans la verrière crée tous les accidents visuels possibles à la surface, ténue et parfaite, de cet étrange vortex. À l’intérieur, on « mange » donc la lumière, une atmosphère cotonneuse qui devient de plus en plus ouatée à mesure que la journée avance et que l’air de la voute, où sont les prises de soufflerie, se réchauffe.